En ces temps de confinement, des écrivains portugais ont trouvé un moyen de travailler leur imagination en écrivant ensemble un seul et même roman. En effet, chaque jour, un auteur rédige un chapitre d’un roman collaboratif, que les internautes dévorent.
L’épidémie de coronavirus inspire les écrivains
Une quarantaine d’auteurs portugais participent à une idée insolite lancée par une écrivaine. Ils se sont donné le défi d’écrire un roman collaboratif sous forme de cadavre exquis. C’est-à-dire que chaque jour, un écrivain découvre le chapitre précédent écrit par un autre artiste et rédige la suite qu’il publie sur le site du projet. Les grands noms de la littérature portugaise se sont associés pour divertir les lecteurs en quête d’une histoire originale.
En effet, l’épidémie de coronavirus a inspiré les écrivains. Le fil directeur du roman n’est autre que la crise sanitaire que l’on vit en ce moment même. Courrier International révèle que le roman suit « les aventures d’une équipe de scientifiques en quête d’un remède contre un virus à l’origine d’une pandémie mondiale ». Le chapitre final se détache de la réalité puisqu’il est dévoilé le 5 mai !
Un roman collaboratif
Cette expérience est lancée par l’écrivaine Ana Margarida de Carvalho qui partage son idée le 21 mars, lors d’une interview pour Expresso. Pour elle, les gens doivent garder une trace de cette situation insolite : « Les gens manifestent une telle envie d’interaction et de s’affranchir du confinement qu’ils ont tout de suite adhéré […]. Les textes sont brefs, écrits en moins de 24 heures. On ne s’attend pas à ce qu’il en sorte des chefs-d’œuvre, mais je pense qu’il est important de garder une trace de ce qui germe dans la tête des écrivains en cette période étrange et insolite. »
Au total, 46 écrivains se sont liés au projet. Mário de Carvalho, Luísa Costa Gomes ou Gonçalo M. Tavares dont « beaucoup d’écrivains et d’artistes ne se connaissent même pas », affirme Ana Margarida de Carvalho. Par la suite, un livre papier va être publié. Une exposition, et même un catalogue sont prévus pour garder un souvenir de ces mois difficiles.
Mise à jour le 12/05/2020 : Nous avons apporté quelques modifications sur l’article à propos du terme « Bode Inspiratório » qui ne signifie pas bouc émissaire en portugais.
Par Justine Dumont, le
Source: Courrier International
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