
La plupart des infections persistantes des sinus impliquent des biofilms, ou colonies bactériennes. Des chercheurs hong-kongais ont développé une nouvelle approche prometteuse pour les éliminer.
Un essaim de microbots pour lutter contre les infections bactériennes
Si l’idée d’un essaim de minuscules robots se déplaçant à l’intérieur de vos sinus peut sembler effrayante, il ne s’agit pas de machines microscopiques armées jusqu’aux dents, mais de particules d’oxyiodure de bismuth dopées au cuivre, de la taille d’un grain de poussière.
Les expériences précliniques ont impliqué des lapins souffrant d’infections sinusales. Suivis grâce à l’imagerie à rayons X, les « microbots » ont été introduits dans leurs cavités nasales via un petit tube, et dirigés jusqu’au site de l’infection à l’aide de champs magnétiques.
Une fois sur place, ils ont été éclairés grâce à une minuscule fibre optique. Une fois une certaine température atteinte, ils se sont enfoncés dans les amas de mucus chargés de bactéries et ont commencé à libérer des espèces réactives de l’oxygène pour les éliminer.
A team of Chinese scientists has developed a type of tiny robot that can remove bacterial infections from deep within the paranasal sinuses, offering a non-invasive and drug-free alternative to conventional treatment methods, according to a study published on Wednesday in the… pic.twitter.com/kGJpUAoJIQ
— China Science (@ChinaScience) June 26, 2025
Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science Robotics, l’approche a permis de faire passer la charge bactérienne des biofilms de 90 à 1 % seulement en quelques minutes, sans endommager les cellules saines environnantes.
Une percée
Planifiant actuellement une première série d’essais cliniques, Zhang Li et ses collègues de l’université chinoise de Hong Kong estiment que l’utilisation de microbots pourrait permettre de traiter les infections des sinus persistantes sans recourir aux antibiotiques.
À terme, ils pourraient également être utilisés pour éliminer les biofilms dans d’autres parties de l’organisme, notamment les poumons de patients souffrant de mucoviscidose, ou les voies urinaires en cas d’infection.
« Il s’agit d’une percée dans le domaine de la microrobotique », s’enthousiasme Li. « Elle offre une solution ciblée et peu invasive pour le traitement des infections chroniques et profondes. »
Précédemment, des chercheurs avaient utilisé des microbots à base d’algues pour traiter la pneumonie.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: bactérie, robot, infection
Catégories: Actualités, Santé