Une nouvelle étude révèle que la proportion de pères américains âgés de 50 ans ou plus au moment de la naissance de leur enfant est en augmentation. Toutefois, cela comporte des risques pour la santé de l’enfant. Explications.
L’horloge biologique
Dans le cadre de leur nouvelle étude, l’urologue Albert Ha de l’université Stanford et ses collègues ont constaté que de plus en plus d’hommes ont un enfant tardivement en raison d’une « diminution des préoccupations concernant l’horloge biologique masculine et au désir de stabilité éducative et financière avant de fonder une famille. Des études antérieures ont également mis en évidence l’influence de l’évolution des normes de genre qui favorisent l’implication active des parents tout en mettant l’accent sur les rôles traditionnels comme celui de ‘soutien de famille’ masculin. »
Par ailleurs, dans des sociétés où l’attention est généralement centrée sur la mère et son horloge biologique, les chercheurs s’inquiètent du manque de sensibilisation du public à ces « risques modestes mais significatifs associés à l’âge paternel avancé (APA) ».
Les risques de la paternité tardive
Une étude de 2018, utilisant des données de 2007 à 2016 pour plus de 40 millions de naissances aux États-Unis, révèle de nombreux risques liés à la paternité tardive. Les chercheurs ont constaté que les bébés nés d’un père âgé de plus de 35 ans présentent un risque plus élevé de complications telles qu’un faible poids à la naissance, des convulsions et des problèmes respiratoires qui peuvent se développer juste après la naissance.
Par ailleurs, plus le père est âgé, plus le risque est élevé. En effet, pour un homme de 45 ans ou plus, son bébé a 14 % de risques en plus de naître prématurément. Et pour un homme de 50 ans ou plus, son enfant a 28 % de risques en plus d’être admis en soins intensifs néonatals.
La parentalité retardée
L’âge moyen des pères a augmenté régulièrement, passant de 30,8 ans en 2011 à 32,1 ans en 2022. De plus, la proportion de naissances impliquant un père âgé de 50 ans ou plus est passée de 1,1 % en 2011 à 1,3 % en 2022. « Les tendances socioéconomiques et démographiques récentes ont modifié le calendrier de construction de la famille aux États-Unis, de nombreux couples retardant de plus en plus la parentalité », a écrit Albert Ha.
L’urologue ajoutant : « L’âge paternel a également affecté la fertilité, la trajectoire de la grossesse et la santé de l’enfant. Les pathologies liées à l’âge, comme la dysfonction érectile et l’hypogonadisme, altèrent la fécondité paternelle, tandis que l’âge avancé est associé à une diminution du volume, de la motilité et de la morphologie du sperme (…) Dans l’ensemble, l’accumulation d’altérations chez les hommes plus âgés peut augmenter le risque de maladies comme l’autisme , les cancers pédiatriques, l’achondroplasie et la schizophrénie ; diminuer la probabilité de succès de l’ART ; et augmenter le risque de complications périnatales. »
Pour aller plus loin, découvrez 5 faits scientifiques à connaître sur les papas.
Par Cécile Breton, le
Source: Science Alert
Étiquettes: enfants, naissance, paternité
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