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Des chercheurs d’or sibériens tombent sur un rhinocéros laineux remarquablement conservé

Sa corne et ses tissus mous sont intacts

Rhinoceros Laineux
— Catmando / Shutterstock.com

Dans le nord-est de la Sibérie, des chercheurs d’or sont tombés sur un trésor archéologique inattendu : la dépouille parfaitement préservée d’un rhinocéros laineux, espèce préhistorique mesurant jusqu’à 3,5 mètres de long, pour un poids de 2 à 3 tonnes.

Un spécimen unique

Suite à cette trouvaille, intervenue dans le district d’Oïmiakon, une équipe d’experts a rapidement été dépêchée sur place, afin de prélever la corne massive (mais loin de rivaliser avec celle d’Elasmotherium) de ce spécimen exceptionnel de Coelodonta antiquitatis. Selon les autorités locales, l’excavation complète de sa dépouille momifiée sera réalisée au cours des prochains mois.

« Il s’agit d’une découverte vraiment unique, qui va contribuer à éclairer l’histoire de la région, notamment sa faune ancienne, son climat et ses conditions géologiques », précise le communiqué de l’université fédérale du Nord-Est de Iakoutsk (NEFU). « L’âge biologique et le sexe de l’animal n’ont pas encore pu être déterminés, mais sa taille et sa morphologie suggèrent qu’il s’agissait d’un individu mature. »

Véritable écrin protecteur, le permafrost sibérien est connu pour favoriser la conservation des tissus mous, et la nouvelle dépouille constitue un exemple « sans précédent » de ce processus de momification naturelle.

Selon les chercheurs, leur future analyse permettra d’en apprendre davantage au sujet du régime alimentaire de cet ancien mammifère géant, son environnement, et également d’extraire des échantillons d’ADN qui, comme pour le mammouth laineux, pourraient potentiellement être utilisés pour tenter de « ressusciter » l’espèce.

Des géants disparus il y a 10 000 ans

Apparus dans le nord de l’Eurasie au cours du Pléistocène, il y a environ 300 000 ans, les rhinocéros laineux ont vu leur aire de répartition diminuer significativement durant la dernière période glaciaire.

À la fin de celle-ci, on estime qu’ils n’occupaient plus que certaines parties de la Sibérie. Intervenue il y a environ 10 000 ans, leur extinction serait étroitement liée au changement climatique et aux activités humaines.

Début juillet, des chercheurs avaient procédé à la nécropsie d’un loup sibérien momifié vieux de 44 000 ans.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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