
En étudiant la façon dont nous respirons, des chercheurs israéliens ont découvert des schémas distincts, permettant d’identifier un individu avec une précision impressionnante.
Empreinte respiratoire
Pour parvenir à ces résultats, Timna Soroka et ses collègues de l’Institut Weizmann des sciences ont utilisé des dispositifs portables connectés, équipés de deux petits tubes nasaux. Ces 100 adultes en bonne santé, sans antécédents de chirurgie du nez ou de troubles du sommeil, ont été suivis pendant 24 heures.
Couvrant une vingtaine de paramètres (comme la durée de l’inspiration et de l’expiration), les données collectées à l’aide d’une application smartphone ont permis à l’équipe d’établir des schémas respiratoires très précis, qui différaient logiquement lorsque les participants dormaient ou étaient éveillés.
Un algorithme d’apprentissage automatique a été en mesure d’identifier chaque participant avec une précision de près de 97 %, en se basant uniquement sur les données relatives au débit d’air nasal.
Répétée deux ans plus tard avec 42 des membres de la cohorte initiale, l’expérience a montré que ces schémas restaient remarquablement stables dans le temps.

Respiration et santé psychique
L’examen des réponses à un questionnaire sur la santé psychique que l’ensemble des sujets avaient été invités à remplir a révélé une tendance claire. Les participants ayant déclaré souffrir d’anxiété prenaient des inspirations plus courtes, et présentaient une variabilité du rythme respiratoire plus importante durant le sommeil.
Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Current Biology, de telles corrélations suggèrent que l’approche pourrait potentiellement être utilisée pour détecter ce type de troubles, et mettre au point de nouvelles méthodes pour les soulager.
Il y a quelques années, des chercheurs avaient constaté que la respiration avait une influence sur la mémorisation.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: nez, respiration
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