Dans notre vie quotidienne, il n’est pas rare que l’on soit confronté à des mensonges ou que l’on en soit nous-même l’auteur. Toutefois, un dicton dit que « quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier ; elle met plus de temps mais elle finit toujours par arriver ». Si certains mensonges sont évidents, d’autres sont plus élaborés et requièrent certaines techniques pour être démantelées.
Comment repérer un menteur ?
Comment repérer un menteur ? Dans cet article, vous allez découvrir 3 techniques qui ont fait leurs preuves. Les professionnels de l’application de la loi, par exemple, doivent tout mettre en œuvre pour faire régner la justice et mettre au jour la vérité. Une méthode pour débusquer la vérité qui a fait ses preuves est « l’approche cognitive ». Il s’agit de tactiques d’entrevue actives conçues pour identifier les comportements trompeurs, nous rapporte ZME Science. Cette approche, qui peut être utilisée par tout le monde, repose sur l’idée que mentir demande plus d’efforts sur le plan cognitif que de dire la vérité.
Deux psychologues de l’université de Göteborg en Suède ont récemment publié un article dans la revue Applied Cognitive Psychology. Ils ont analysé 23 études menées sur l’approche cognitive qui ont totalisé 3 000 participants environ. Ils ont déclaré que « le principe central de l’approche cognitive est de poser des questions qui rendent la tâche déjà exigeante d’un menteur, encore plus exigeante ». Pour ce faire, les chercheurs recommandent trois techniques simples mais efficaces pour confondre un menteur.
Exercez une pression cognitive sur votre interlocuteur
Il s’agit d’introduire des stimuli externes qui vont rendre la tâche de mentir plus ardue à votre interlocuteur. Par exemple, vous pouvez lui demander de vous raconter sa journée en commençant par la fin ou simplement en le regardant dans les yeux constamment.
Une astuce simple est de demander à la fois à la personne interrogée d’effectuer une tâche secondaire en même temps qu’elle vous débite ses mensonges. Par exemple, en faisant la vaisselle. Selon les chercheurs, « mentir est déjà une tâche exigeante, les tâches conçues pour augmenter la charge cognitive nuiront à la capacité des menteurs à fournir une déclaration plus que celle des diseurs de vérité ».
Encouragez la personne à vous fournir plus de détails
« Le diable se cache dans les détails », affirmait Nietzsche. Certaines études affirment effectivement qu’encourager une personne à fournir plus de détails peut aider à déceler un mensonge du fait que les risques de faire une contradiction sont grands. Les chercheurs suédois expliquent que « les diseurs de vérité seront en mesure de fournir plus d’informations lorsqu’ils seront encouragés à le faire car leurs déclarations seront basées sur de vrais souvenirs d’un événement ». A contrario, les menteurs devront fabriquer des détails sur le vif, ce qui n’est pas évident.
Posez des questions imprévues
Généralement, un menteur sait qu’il doit se convaincre lui-même de la véracité de ses propres mensonges pour ensuite pouvoir les soutenir avec véhémence à ses interlocuteurs. Par conséquent, il n’est pas rare qu’un menteur peaufine chaque aspect de son mensonge pour ne pas être pris au dépourvu. Il anticipera alors les questions qui lui seront à coup sûr posées. Néanmoins, qu’en est-il pour les questions imprévues ? Pour les chercheurs, c’est là qu’est toute la différence. Une personne qui dit la vérité ne fera ainsi preuve d’aucune difficulté à y répondre.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: ZME Science
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