Indissociable du traîneau du père Noël pour les plus jeunes, le renne est pourtant en train de disparaître. Selon un constat de l’American Geophysical Union, 40 % des animaux du plus grand troupeau sauvage de rennes ont disparu en l’espace de 15 ans. Une disparation inquiétante causée par les activités humaines et par le réchauffement climatique.
Le renne est un animal emblématique des régions les plus froides du globe. Présent notamment en Sibérie, au Canada et en Europe du Nord, il est associé dans l’imaginaire collectif à l’hiver et surtout au traîneau du père Noel. Malheureusement, cet animal majestueux est grandement menacé.
Début décembre se tenait la réunion d’Automne de l’American Geophysical Union, une organisation à but non lucratif spécialisée entre autres dans l’étude scientifique de la Terre et de son environnement. Lors de cette réunion, les scientifiques ont discuté d’un troupeau de rennes en particulier, le plus grand vivant à l’état sauvage. Il a été observé près de la péninsule de Taïmyr, la région la plus septentrionale de la Russie. Celui-ci a vu son nombre d’individus réduire de manière importante en seulement 15 ans.
Comptant plus d’un million de rennes en 2000, le troupeau ne comprend plus aujourd’hui que 600 000 animaux… Sa population a réduit de 40 % et c’est bien l’activité humaine qui en est l’une des principales responsables. Le réchauffement climatique, en plus d’affecter les rennes, a modifié le schéma de migration des animaux, causant la mort de plusieurs milliers d’entre eux. Andrey Petrov, membre du centre de l’Arctique à l’université de Northern Iowa, a insisté sur le fait que « le changement climatique est au moins l’une des variables », d’autant que la température de la région a augmenté de 1,5°C en 20 ans.
Au-delà du changement climatique, l’expansion de l’activité industrielle a aussi affecté les rennes qui cherchent à fuir au maximum les hommes. Cette fuite, couplée à l’augmentation de la température fait que les rennes ont de plus en plus de mal à trouver des endroits froids mais aussi à échapper aux moustiques contre lesquels ils ne peuvent lutter. Les rennes, comme de nombreux autres animaux menacés, sont très importants pour la biodiversité du territoire. S’ils disparaissent, la chaîne alimentaire de l’Arctique va être brisée et d’autres animaux seront par la suite impactés. L’Homme doit donc tout faire pour réduire le changement climatique et éviter la disparition des rennes dans la péninsule de Taïmyr.
Par Justine Manchuelle, le
Source: Gizmodo
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