Si les vols spatiaux s’apparentent à un doux rêve pour le commun des mortels, un nouvel article a récemment exploré les dangers potentiels du sexe dans l’espace.
Une « conception humaine incontrôlée »
À l’heure actuelle, le tourisme spatial est réservé aux plus fortunés, mais cela ne pourrait ne pas être le cas éternellement. Menées par une équipe internationale d’experts et présentées à l’occasion de la Space Tourism Conference 2023, de nouvelles recherches soutiennent que la fréquence et l’allongement progressif de la durée de ce type de vols iront de pair avec une augmentation des chances que des relations sexuelles interviennent.
« Il n’est pas réaliste de supposer que l’ensemble des touristes spatiaux s’abstiendront de toute activité sexuelle lorsqu’ils seront exposés à la microgravité », soulignent les auteurs du rapport, publié dans la revue Zenodo. « Cela soulève la possibilité d’une conception humaine incontrôlée dans l’espace, ce qui pose un risque important pour ce secteur émergent. »
Selon le document, le principal problème, jusqu’à présent largement négligé par l’industrie, est l’effet que pourrait avoir la conception d’un individu en dehors de l’atmosphère protectrice de notre planète, contribuant notamment à atténuer les niveaux de rayonnements ionisants.
De probables anomalies de développement
Bien que notre connaissance des effets de l’environnement spatial sur les premiers stades de la reproduction humaine et de leur impact à plus long terme pour la progéniture soit encore limitée, ces conséquences biologiques préjudiciables inclueraient de probables anomalies de développement.
L’équipe suggère que les effets liés à une telle exposition pourraient persister longtemps après le vol, avec des radiations affectant les spermatozoïdes jusqu’à trois mois.
Pour atténuer les risques, les experts suggèrent que les participants en soient informés avant les vols et qu’il leur soit demandé de signer une décharge stipulant qu’ils seraient seuls responsables en cas des problèmes liés à une conception intervenue pendant ou peu après le vol spatial. Concernant les moyens de contraception, ils déplorent « l’absence d’études ou de validation de l’efficacité des approches actuelles dans un environnement spatial ».
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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