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Une bonne nouvelle pour la biodiversité. Dans le sud du Mexique, des chercheurs ont observé de nombreux spécimens de lapin à queue blanche d’Omiltemi, supposé éteint depuis plus d’un siècle.
À la recherche de Sylvilagus insonus
Si cette longue quête s’est finalement révélée fructueuse, Alberto Almazán-Catalán et ses collègues de l’Instituto para el Manejo y Conservación de la Biodiversidad ont dû faire face à un certain nombre de défis.
« Au début du projet, il était frustrant de ne pas pouvoir se rendre dans certaines localités ou ejidos, principalement pour des raisons de sécurité », explique le chercheur. « Pendant un an et demi, nous n’avons trouvé aucune trace du lapin d’Omiltemi, ce qui nous a amenés à penser que l’espèce était bel et bien éteinte. »
Pour retrouver la trace du petit herbivore, mesurant une quarantaine de centimètres de long pour un poids de trois kilos, l’équipe a utilisé des drones, des pièges photographiques et a également interrogé les locaux. Il s’est avéré que l’espèce existait toujours et se portait plutôt bien : au total, Sylvilagus insonus a été observée dans sept des dix zones de la sierra Madre del Sur explorées.
« Après avoir observé et analysé ses caractéristiques morphologiques, nous les avons comparées à celles mentionnées dans sa description scientifique originale et nous avons réalisé qu’il s’agissait bien du lapin d’Omiltemi », détaille Almazán-Catalán.
Une espèce forte, agile et territoriale
L’observateur non averti pourrait facilement confondre Sylvilagus insonus avec les lapins à queue blanche ordinaires. Selon Almazán-Catalán, sa petite queue sombre et ses oreilles plus courtes le distinguent de ces derniers.
« Cette espèce est forte, agile et territoriale », souligne le scientifique. « Nous avons observé des spécimens escaladant des pentes raides [jusqu’à 80 %]. Ils protègent farouchement leur territoire contre d’autres lapins de la même espèce ainsi que contre le lapin à queue blanche du Mexique, également présent dans la région. »