En raison de la pandémie de Covid-19, les émissions de gaz à effet de serre ont considérablement chuté au cours de l’année dernière. Cependant, l’océan a continué de se réchauffer de manière inquiétante. D’après une étude parue le 13 janvier dernier, les océans à travers le monde ont atteint une température record en 2020.
Une augmentation alarmante de la température des eaux
Cette étude menée par une équipe internationale de chercheurs démontre que jamais depuis 1955, les températures moyennes de l’océan entre la surface et une profondeur de 2 000 mètres n’ont été aussi élevées que l’année dernière. D’après les chercheurs, les océans ont absorbé 20 zettajoules (ZJ) – soit 20 x 1021 joules – de plus qu’en 2019. Une quantité d’énergie qui permettrait de faire bouillir 1,3 milliard de bouilloires contenant chacune 1,5 litre d’eau.
Bien heureusement, cette quantité de chaleur est loin de suffire à faire bouillir l’océan qui est très vaste. Si la température des eaux augmente de façon inquiétante d’année en année, cette augmentation contribue néanmoins à maintenir une température acceptable sur la planète. Les chercheurs indiquent notamment que plus de 90 % de la chaleur excédentaire présente dans le CO2 est absorbée par les océans.
Des répercussions importantes
Le réchauffement des océans aura des conséquences à long et court terme. A court terme, la hausse des températures va aggraver la formation des catastrophes climatiques telles que les tempêtes, les ouragans et les cyclones. En 2020, l’on a par exemple recensé la formation de 29 tempêtes dans l’Atlantique, un nouveau record. Et selon les auteurs de l’étude, la hausse du nombre de tempêtes « aggrave le risque d’inondations et de dommages importants ».
A long terme, le réchauffement des océans va provoquer la fonte progressive des calottes glaciaires. Les scientifiques estiment que la hausse du niveau de la mer pourrait ainsi atteindre un mètre d’ici à la fin du siècle, ce qui menace les 150 millions de personnes qui vivent sur les littoraux à travers le monde. En outre, une eau plus chaude sera moins propice à absorber du CO2. Elle sera par conséquent moins efficace dans la limitation des effets du réchauffement climatique.
« L’excès de chaleur déjà présent dans l’océan et la chaleur susceptible de pénétrer dans l’océan au cours des prochaines années continueront à affecter les évolutions climatiques, le niveau de la mer et la biodiversité océanique pendant un certain temps, même dans des conditions d’émissions de carbone nulles », ont également noté les chercheurs dans leur étude.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Futura-sciences
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