Une équipe de chercheurs britanniques et espagnols a découvert qu’une minuscule fougère ne poussant qu’en Nouvelle-Calédonie possédait le plus grand génome connu.
Génome géant
L’ADN, ou acide désoxyribonucléique, est une macromolécule biologique constituant le « plan de construction » des organismes vivants. Récemment, des scientifiques ont identifié la forme de vie dont les cellules en renferment la plus grande quantité connue : la fougère Tmesipteris oblanceolata, dont le génome est constitué de 160,45 milliards de paires de bases, contre 3,1 milliards seulement pour celui de l’Homme.
Ainsi, une fois démêlé, son ADN mesurerait plus de 100 mètres de long, contre deux mètres à peine pour son pendant humain.
Mesurant une dizaine de centimètres de haut, cette petite plante calédonienne s’adjuge trois records du monde : le plus grand génome connu (elle détrône Paris japonica et ses 148,89 milliards de paires de bases), le plus grand génome végétal, et le plus grand génome connu parmi les fougères, comportant 13 000 espèces.
Wow! Researchers said on Friday they found a new record holder for the largest genome on Earth, a tiny fern that lives in New Caledonia and other South Pacific islands. It has 50 times more DNA in its cells than humans. 🌿https://t.co/n9P9I8bgpi
— EarthSky (@earthskyscience) June 6, 2024
📸 P. Fernandez/ Kew Gardens. pic.twitter.com/FmzYDnumCm
« On pensait avoir déjà atteint une limite biologique avec Paris japonica », souligne Ilia Leitch, chercheuse aux jardins botaniques britanniques royaux de Kew et co-auteure de la nouvelle étude, publiée dans la revue iScience. « Nous nous trouvons aux extrêmes de la biologie. »
Une analyse minutieuse
Pour parvenir à ces conclusions, Leitch et ses collègues ont isolé les noyaux de milliers de cellules de T. oblanceolata, puis ont utilisé un colorant spécifique afin d’estimer la quantité d’ADN qu’ils renfermaient.
Selon les chercheurs, il est intéressant de noter que, contrairement à ce que l’on pourrait supposer, les plantes possédant de grands génomes se développent plus lentement, ont besoin de davantage de nutriments, et réalisent également la photosynthèse de manière moins efficace.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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