De nouvelles recherches basées sur des données satellitaires révèlent une réduction significative de la couverture nuageuse mondiale, amplifiant le réchauffement climatique.
Puzzle climatique
Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines alimentent largement le changement climatique. Au cours des dernières décennies, les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ont atteint des niveaux records, accélérant la fonte des glaciers et des calottes polaires. Cette diminution de la couverture glaciaire contribue à augmenter la quantité de rayonnement solaire absorbée par notre planète.
Ces mécanismes ne permettant pas d’expliquer à eux seuls l’ampleur du réchauffement actuellement observé, George Tselioudis, climatologue à l’Institut Goddard d’études spatiales de la NASA, et ses collègues se sont récemment penchés sur un vaste ensemble de données satellitaires, couvrant respectivement les périodes 1984-2000 et 2000-2018.
L’équipe, dont les travaux sont publiés dans la revue Climate Dynamics, a constaté une diminution significative de la couverture nuageuse au niveau de la zone de convergence intertropicale (ZCIT), région de basse pression proche de l’équateur, où se rencontrent les alizés du nord-est et du sud-est.
« En règle générale, d’importantes formations nuageuses se forment dans cette partie du globe lorsque des masses d’air chaud s’élèvent et sont remplacées par de l’air plus frais », explique Tselioudis.
Une diminution de la couverture nuageuse de 1,5 % par décennie
Associés à l’extension de la zone subtropicale sèche, ces changements impliquent une réduction de la couverture nuageuse mondiale d’environ 1,5 % par décennie. Selon les auteurs de la nouvelle étude, il s’agit de la « pièce manquante » du puzzle climatique actuel.
Illustrant la complexité et l’interconnexion des systèmes climatiques terrestres, ces résultats indiquent « une boucle de rétroaction hors norme » des nuages, selon Tselioudis.
Plus tôt cette année, des scientifiques avaient révélé un ralentissement encore plus important que prévu du principal courant de l’océan Atlantique, étroitement lié au changement climatique.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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Catégories: Écologie, Actualités