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Une recette contre la gueule de bois a été découverte sur un papyrus du IIe siècle

La gueule de bois est un mal très ancien… Un papyrus grec datant du IIe siècle a prouvé que l’alcool faisait déjà tourner les têtes à l’époque. Mais il révèle surtout qu’il était possible de traiter la gueule de bois en suivant une simple recette. Découvrez l’étonnante méthode grecque antique pour survivre au mal du lendemain de soirée.

LES FEUILLES COMME REMÈDE MIRACLE ?

Découvert en 2015, ce papyrus fait part d’une incroyable collection de 39 papyrus médicaux provenant du site d’Oxyrhynchos, en Egypte. Si ces témoignages historiques ont été exhumés au 19e siècle, ils sont étudiés et traduits par des chercheurs dont Henry Benjamin, du département grec et latin de l’University College de Londres.

À la manière d’une ordonnance, ces papyrus expliquent aux patients le traitement à respecter pour soigner leurs maux. Si, à l’époque de la Grèce antique, vous aviez un peu trop abusé de l’alcool, il était donc recommandé de « porter une chaîne de feuilles de Chamaedaphne d’Alexandrie » (aussi connu sous le nom de laurier d’Alexandrie). « L’utilisation d’amulettes y est recommandée. Le patient doit porter un collier de feuilles, mais il devait aussi porter sur eux des mots magiques écrits sur le papyrus ».

UN PAPYRUS PROPOSANT ÉGALEMENT DES TRAITEMENTS OCULAIRES

Le papyrus en question offre un traitement naturel pour faire disparaître les effets de l’ivresse, mais pas seulement. Même s’il est incomplet, il présent également des remèdes pour soigner plusieurs problèmes oculaires.

D’après Henry Benjamin, le papyrus nous explique que pour traiter « les orgelets, il faut décapiter des fourmis et s’en frotter les yeux et le cou. Pour avoir une vue perçante, il faut enduire ses yeux de suc de Cyrénaïque ; pour l’ophtalmie, écrire certaines formules sur un petit morceau de papyrus et le porter en permanence avec soi ».

D’AUTRES MAUX ÉTAIENT-ILS TRAITÉS DE CETTE FAÇON ?

Il n’y a pas que la gueule de bois et les soucis oculaires qui ont eu droit à leur papyrus médical. Ces documents « iatro-magiques » (c’est-à-dire mêlant les univers de la médecine et de la magie) étaient très répandus. Chacun d’entre eux proposait un traitement pour toutes sortes de soucis de santé.

Le patient devait en règle générale réaliser un médicament à base de plantes ou d’animaux et ensuite porter le papyrus en question sur eux afin que les dieux puissent le voir. Ainsi, les anciens Grecs avaient recours à ces papyrus quand ils avaient des maux de dents, des hémorroïdes ou encore des ulcères.

Ce sont au total 70 papyrus médicaux rédigés par des savants qui ont déjà été découverts et qui ont été publiés par l’Egypt Exploration Society dans la série « Papyrus d’Oxyrhynchos ». La prochaine fois que vous faites une soirée arrosée, si vous souhaitez vous soigner à l’antique, pensez donc à mettre quelques feuilles de laurier d’Alexandrie de côté !

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