Il existe dans la nature des créatures et des objets naturels sont les formes et les proportions sont si parfaites, qu’ils semblent surnaturels et irréalistes. Pourtant, ces êtres et ces choses n’ont rien de mystique ; ce sont juste de fabuleuses créations de Dame Nature qui ont plus de chance que d’autre d’un point de vue purement esthétique. Parmi ces êtres à l’apparence extraordinaire, nous pouvons distinguer les radiolaires. À peine visible à l’œil nu, ces petites créatures sont splendides.
Les radiolaires sont des protozoaires de la classe Polycystinea. Ils sont trouvés dans les couches supérieures de tous les océans, et ils sont, pour la plupart, symétriquement sphériques. Les radiolaires sont d’ailleurs connus pour leurs squelettes complexes et admirablement sculptés, bien que minuscules. Ils sont généralement unicellulaires, bien que certains forment des colonies de milliers d’individus. Le squelette des radiolaires se fossilise facilement et, en raison de l’évolution rapide de leurs espèces, ils sont importants en tant que fossiles guides du cambrien.
À quoi ressemble la vie de ces êtres microscopiques ?
Avec leurs squelettes vitreux de forme géométrique et de symétrie souvent parfaite, les radiolaires sont parmi les plus beaux protistes. Ils constituent également un groupe ancien remontant jusqu’au début du Cambrien. Leur abondance dans de nombreuses roches, leur longue histoire géologique et leur diversité au fil du temps en font des sources d’informations importantes sur l’âge géologique et la structure de nombreux gisements. La taille des radiolaires peut varier de 30 microns à 2 mm de diamètre.
Leurs squelettes ont tendance à avoir des extensions en forme de bras qui ressemblent à des pointes, qui sont utilisées à la fois pour augmenter la surface de flottabilité et pour capturer une proie. La plupart des radiolaires sont planctoniques et se déplacent en côtoyant les courants océaniques. La plupart sont un peu sphériques, mais il existe une grande variété de formes, y compris en forme de cône et avec des formes tétraédriques. Outre leur diversité de formes, les radiolaires présentent également une grande variété de comportements.
LES RADIOLAIRES ONT ÉTÉ DÉCRITS POUR LA PREMIÈRE FOIS PAR FRANZ JULIUS FERDINAND MEYEN EN 1834
Ils peuvent se reproduire sexuellement ou asexuellement ; ils peuvent être des proies ou des prédateurs ; et ils peuvent même participer à des relations symbiotiques avec des algues unicellulaires. Les radiolaires sont des hétérotrophes, généralement des prédateurs de protistes et d’autres petits organismes qu’ils capturent avec leurs pseudopodes. Ses proies comprennent à la fois le zooplancton (les copépodes, les larves de crustacés, et les ciliés), et le phytoplancton (les diatomées, les coccolithophores, et les dinoflagellés) ; ainsi que des bactéries et des débris organiques. Les grandes espèces peuvent attraper des copépodes et des larves de crustacés.
LE BIOLOGISTE ALLEMAND ERNST HAECKEL A RÉALISÉ DE MAGNIFIQUES DESSINS DES RADIOLAIRES, ET CELA A AMPLEMENT CONTRIBUE A POPULARISER CES PROTOZOAIRES
La classification des radiolaires peut être divisée en deux groupes : les polycystines, avec des éléments squelettiques solides de silice simple et opaline ; et les phéodaires, avec des éléments squelettiques creux d’une composition siliceuse complexe qui entraîne une dissolution dans l’eau de mer et, par conséquent, une préservation rare dans les sédiments. Les polycystines sont, par ailleurs les radiolaires les plus connus des géologues. Ils sont subdivisés en deux groupes : les spumellaria à coque sphérique, et les nassellaria à coque conique.
La distribution écologique des radiolaires
Les radiolaires sont marins et pélagiques, constituant ainsi une partie importante du plancton. On les trouve dans tous les océans, y compris dans les latitudes tempérées, tropicales et arctiques. La plupart vivent dans les quelque cent premiers mètres de la surface en pleine mer, mais ils ont également été trouvés dans toutes les profondeurs, y compris dans les profondeurs abyssales ; la morphologie du radiolaire étant adaptée à la suspension dans la colonne d’eau dans les différentes gammes de profondeur marine.
LES RADIOLAIRES COMPRENNENT ACTUELLEMENT ENVIRON 1 000 ESPÈCES VIVANTES
Comme mentionné précédemment, les radiolaires sont unicellulaires, bien que certaines espèces puissent former des colonies de milliers d’individus. Les individus coloniaux sont intégrés dans une matrice gélatineuse commune, et s’interconnectent avec leurs pseudopodes. Certaines espèces peuvent former des associations symbiotiques avec diverses algues, notamment les zooxanthelles, qui produisent l’essentiel de l’énergie requise par le radiolaire. En ce qui concerne les radiolaires individuels, ce sont généralement les espèces de grande taille, et ce sont ceux qui sont généralement visibles à l’œil nu.