Un puits qui a « presque » atteint le manteau terrestre
Il faudrait creuser l’équivalent de 180 tours Eiffel pour atteindre le manteau terrestre (54 kilomètres). C’est une portion minime mais significative de ce qui nous sépare du noyau de notre planète.
Un puits de plus de 12 km sous la péninsule de Kola
L’Union soviétique s’est fixé un objectif de 15 kilomètres et a été très proche de l’atteindre. Après 24 ans de forage dans le bouclier basaltique de la péninsule de Kola, le trou de sonde a atteint une profondeur de 12 262 mètres et un diamètre de plus de 23 millimètres. Ce n’était pas simple ; ils étaient des pionniers, ils devaient donc apprendre de leurs erreurs au fur et à mesure qu’ils les commettaient.
À mesure qu’ils rencontraient d’autres niveaux de roche, ils devaient trouver comment, où et avec quoi creuser. Ils ont gratté chaque centimètre, non pas une, mais deux fois, car en 1984, un effondrement leur a fait perdre 5 kilomètres de profondeur, qu’ils ont dû compenser en forant des puits supplémentaires.
Ni le temps ni les revers n’ont semblé décourager l’étrange désir de l’Union soviétique d’atteindre le manteau terrestre. Ils semblaient inarrêtables, pourtant ils ont cessé de creuser avant les 15 km. La chaleur inattendue et inévitable s’interpose entre la fosse de Kola et leur objectif.
Un objectif impossible à atteindre
La température augmente à mesure que l’on s’enfonce dans la Terre, mais pas de façon constante. Il existe des endroits sur la Terre où la chaleur gagnée par kilomètre, appelée gradient géothermique, peut atteindre 200 °C, tandis que d’autres atteignent à peine 10 °C. Dans cet exemple, les chercheurs ont découvert que la température était presque deux fois plus élevée que prévu à une profondeur de 12 000 mètres. Nous parlons de 180 degrés Celsius, ce qui, combiné à la pression dans la foreuse, a provoqué un comportement étrange de la roche.
Les parois inférieures se sont effondrées, se déformant et déversant de la roche à l’intérieur, ressemblant à un plastique dur et visqueux. C’était un peu comme si on creusait un trou trop profond sur la plage et que l’eau commençait à s’infiltrer, imbibant le sable et le faisant s’effondrer. Chaque nouveau centimètre creusé détruisait une partie des murs. Si l’Union soviétique a abandonné le Kola, ce n’est pas à cause du froid ou de l’effort, mais parce qu’il n’était tout simplement pas possible de continuer à forer.
Oui, Kola à 12000 m forés ! Sacré challenge pour les outils de forage car il ne faut pas oublier la température qu’il fait à ces profondeurs-là et la pression potentielle des réservoirs traversés !
Plus de 250 deg C !
J’avais participé à un forage profond de 8500 m en Autriche du côté de Wien début des années 80. Objectif de notre client ÖMV : du gaz ! Avions rencontré des températures de fond de puits de 220 deg C ! Sacré challenge pour les outils de forage et encore plus pour les outils de mesures géophysiques (logging) Schlumberger !
Sans succès et suite pour exploitation commerciales.
Slts
Guy
Bien voilà comment ce chauffer gratuitement par la géothermie en plus du gaz tout bénéfice à poutine .macron prend donc exemple
Ca m’intéresse parce que je crois que la terre est creuse, et j’ai besoin d’une expérience pour le prouver.
Si la terre est peine, la gravité diminue régulièrement jusqu’au centre, à 6300 km.
Si elle est creuse, la gravité est nulle en tout point de l’intérieur (ça se démontre, et ça explique que cette coque ne peut pas s’effondrer sur elle-même).
Un gravitomètre va donc passer de 9,81 /s/s à zéro bien plus rapidement (sur 1600 km, épaisseur de la coque) en cas de terre creuse qu’en cas de terre pleine (sur 6300km).
Une décroissance qu’on peut facilement calculer sur les 12 premiers km, dans un sens ou dans l’autre.
C’est le seul point ou Jules Vernes n’a pas encore été confirmé.
Au risque de faire resurgir des bactéries mortelles et de fragiliser la planète, les humains sont prêts à tout pour faire plus d’argent.