Des experts ont récemment résolu un important puzzle archéologique, en parvenant à reconstituer une rarissime pièce d’armure portée par un soldat romain il y a 1 800 ans environ.
Un protège-bras antique
Pendant de longues semaines, les restaurateurs des National Museums Scotland (musées nationaux d’Écosse) ont minutieusement étudié et assemblé les dizaines de fragments de l’artefact antique. Ceux-ci avaient été trouvés éparpillés sur le site de Trimontium, un ancien fort romain au sud-est d’Édimbourg, en 1906.
S’il avait été initialement supposé qu’il s’agissait d’une partie d’un protège-cuisse porté par un cavalier, au fur et à mesure que l’équipe résolvait le puzzle, il est devenu de plus en plus clair qu’elle reconstituait un rarissime protège-bras romain. Datant du second siècle de notre ère, l’objet constitue le troisième élément d’armure de ce type, ainsi que le mieux conservé, jamais mis au jour dans l’ensemble des territoires de l’empire.
« Le protège-bras flexible était une pièce emblématique de l’équipement des gladiateurs romains, il est donc inhabituel de le voir également comme protection pour les soldats romains », souligne Richard Abdy, du British Museum.
This Roman arm guard has not been seen in full for almost 2000 years.
— National Museums Scotland (@NtlMuseumsScot) January 22, 2024
The only intact example of its kind, it has carefully been reconstructed by our conservators who spent weeks reassembling over 100 fragments.
Read all about it in @ObserverUK: https://t.co/FHGn2aXom9 pic.twitter.com/kbrAmizu12
Selon le communiqué, la pièce d’armure se composait de bandes de laiton se chevauchant comme les écailles d’un tatou, et d’un rembourrage intérieur en cuir. Une conception offrant à son porteur (probablement un légionnaire de haut rang ou un centurion) une protection et une amplitude de mouvement précieuses sur le champ de bataille.
Protection et symbole de statut social
Pour Fraser Hunter, conservateur principal de la préhistoire et de l’archéologie romaine des National Museums of Scotland, il s’agissait à la fois d’une protection et d’un symbole de statut social.
« Le laiton était cher et aurait brillé comme de l’or », estime-t-il. « Il constitue un témoignage frappant de cette période importante où l’Écosse était située à la frontière nord de l’Empire romain. »
En début d’année dernière, des archéologues avaient annoncé la découverte de la fiche de paie d’un soldat romain dans l’est du désert de Judée, offrant un aperçu passionnant du quotidien des légionnaires.
Par Yann Contegat, le
Source: Live Science
Étiquettes: artefact, empire romain
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