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Houston on a un problème : La Station spatiale internationale serait trop propre

Cet environnement trop stérile constituerait la principale cause des problèmes de santé des astronautes y séjournant

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— Dima Zel / Shutterstock.com

L’analyse de centaines d’échantillons provenant de la Station spatiale internationale a révélé un environnement remarquablement aseptisé, qui constituerait une menace pour la santé de ses occupants.

Une diversité microbienne remarquablement faible

À l’instar des hôpitaux, une vaste gamme de produits chimiques sont utilisés à bord de l’ISS afin de maintenir ses surfaces aussi stériles que possible. Si une telle approche vise à éliminer les bactéries les plus dangereuses, elle favorise également le développement de souches plus résistantes, qui pourraient rendre des infections auparavant aisément traitables problématiques.

« L’idée est d’essayer d’avoir le moins de microbes possible, mais la question est de savoir si c’est la meilleure chose à faire pour un voyage spatial de longue durée », estime Pieter Dorrestein, chercheur à l’université de Californie et auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Cell. « Selon moi, le système immunitaire doit être périodiquement stimulé. »

Le chercheur et ses collègues ont analysé plus de 700 échantillons prélevés à l’intérieur de l’ISS, et observé une diversité microbienne nettement inférieure à celle des environnements terrestres.

Selon Dorrestein, celle-ci expliquerait en grande partie pourquoi les astronautes y séjournant sont plus susceptibles de souffrir d’éruptions cutanées, d’allergies inhabituelles et d’infections fongiques, ainsi que le réveil de pathogènes latents, tels que le virus Epstein-Barr.

Des solutions

L’idéal serait donc d’augmenter la diversité microbienne à l’intérieur des engins spatiaux, tout en limitant le développement d’agents pathogènes dangereux.

Pour ce faire, les chercheurs évoquent l’application sur ses surfaces de bactéries telles que Bacillus subtilis, connue pour sa puissante activité antifongique, au lieu des désinfectants conventionnels.

Embarquer davantage de plantes pourrait également s’avérer bénéfique, avec une exposition à d’importantes concentrations de molécules végétales à même de réduire le risque d’asthme et d’allergies.

En décembre dernier, un astronaute avait capturé une photographie magnifique de galaxies depuis le hublot de l’ISS.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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