Sous l’influence du phénomène océanique La Niña, l’année prochaine devrait se révéler légèrement plus fraîche que 2024. Ce qui ne signifie pas pour autant que la Terre a cessé de se réchauffer.
1,41 °C « seulement »
Après deux années record, les derniers modèles du Met Office, service national britannique de météorologie, prévoient une température moyenne à la surface du globe supérieure de 1,41 °C « seulement » aux niveaux pré-industriels en 2025.
2024 est de loin la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météorologiques, et la première à dépasser le seuil des 1,5 °C de réchauffement, correspondant à la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris sur le climat. Une situation en partie liée à un El Niño exceptionnellement chaud en 2023.
Se produisant habituellement dans l’océan Pacifique, celui-ci se caractérise par l’affaiblissement des vents le long de l’équateur, qui limite la remontée d’eaux plus froides des profondeurs et favorise le transfert de chaleur des océans vers l’atmosphère.
Selon une prévision du Met Office, les conditions de #LaNina devraient entraîner une légère baisse de la température moyenne de surface globale en 2025 (le transfert de chaleur de l'atmosphère vers les océans). pic.twitter.com/1MtqeJTW9b
— Thomas Durand (@DurandThomas_) December 25, 2024
La Niña, qui constitue son pendant froid, est associée à des alizés plus forts, qui conduisent à une baisse des températures océaniques de surface, et c’est précisément ce phénomène climatique qui devrait entrainer une baisse sensible du mercure l’année prochaine. « Comme la plupart des autres systèmes de prévision du climat, nos modèles prévoient un épisode La Niña faible dans les mois à venir », explique Nick Dunstone du Met Office.
Une tendance globale
Comme le souligne le prévisionniste, il ne s’agira que d’un répit momentané. Alimenté par l’augmentation significative des émissions de CO2, le réchauffement climatique s’est largement intensifié au cours des dernières décennies.
Selon une étude publiée en octobre, cette tendance globale, à l’origine de catastrophes naturelles plus fréquentes et violentes, suggère que le seuil des 2,7 °C de réchauffement pourrait être franchi d’ici la fin du siècle.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: réchauffement climatique, changement climatique
Catégories: Écologie, Actualités