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Des tablettes babyloniennes vieilles de 4 000 ans révèlent de sombres présages liés aux éclipses

Cet ancien peuple mésopotamien pensait que les événements célestes constituaient des avertissements cryptiques laissés par les dieux

Eclipses Lunaires
— Romolo Tavani / Shutterstock.com

Les éclipses lunaires étaient bien plus que des événements célestes spectaculaires pour les Babyloniens. Récemment, d’intrigants messages s’y rapportant, gravés il y a quatre millénaires environ, ont pu être déchiffrés.

Divination babylonienne

Les érudits du royaume de Babylone estimaient que l’heure et la date d’une éclipse lunaire, ainsi que l’évolution de l’ombre projetée par la Terre sur notre satellite naturel, pouvaient être annonciatrices de bien sombres évènements, tels que la mort d’un roi.

« L’astrologie babylonienne était une forme de divination fondée sur la croyance que les événements célestes constituaient des avertissements cryptiques laissés là par les dieux, que les conseillers royaux pensaient pouvoir décoder en croisant les différentes caractéristiques d’une éclipse avec un corpus académique de textes sur les évènements célestes », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Cuneiform Studies.

Mises au jour dans l’ancienne cité babylonienne de Sippar (actuel Irak) et datées du début du second millénaire avant notre ère, les tablettes cunéiformes étudiées ont offert aux chercheurs un aperçu sans précédent des sombres présages déduits de tels phénomènes.

Tablette Cunéiforme
Image d’illustration — Kamira / Shutterstock.com

Ainsi, des éclipses lunaires survenant le matin ou le soir auraient été respectivement annonciatrices de la fin d’une dynastie et d’une épidémie, et une orientation du disque lunaire opposée à celle attendue le signe d’un déluge cataclysmique « n’épargnant rien ni personne ».

Des rituels pour conjurer le mauvais sort

Afin de déterminer si les rois babyloniens couraient un réel danger, des devins lisaient l’avenir dans les entrailles d’animaux et, le cas échéant, des rituels de protection visant à leur permettre d’échapper à leur funeste destin étaient pratiqués.

« Les textes du premier millénaire montrent que si la menace était jugée sérieuse, des rites apotropaïques [conjurant le mauvais sort] pouvaient être réalisés », écrivent les chercheurs. « Ces gravures représentent les plus anciens exemples de présages liés aux éclipses lunaires découverts à ce jour et fournissent de nouvelles informations précieuses sur la divination céleste dans le sud de la Mésopotamie il y a 4 000 ans. »

Il y a quelques jours, des archéologues avaient annoncé la découverte d’une liste d’achats vieille de 3 500 ans sur une tablette cunéiforme en Turquie, contribuant à éclairer l’économie de l’âge du bronze.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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