Le projet est une combinaison de premières fois : celle d’un rover sans roues, celle de la Grande-Bretagne sur la Lune, et celle du lanceur Vulcan Centaur et de l’alunisseur Peregrine.
La Grande-Bretagne a la tête dans la Lune
La Grande-Bretagne veut toucher à la Lune en 2021 : ou plus précisément SpaceBit, une entreprise qui veut démocratiser l’accès de l’homme à l’espace, hors des logiques de gouvernements et de multinationales. Comme explique son site internet : « Notre objectif principal est de démocratiser l’accès à l’espace en segmentant chacune de nos missions spatiales commerciales autour de la Terre, la Lune et au-delà. En décentralisant nos missions, nous donnons aux citoyens le pouvoir de s’impliquer directement dans les programmes spatiaux, ou d’en bénéficier. »
Pour la première fois, la Grande-Bretagne veut se poser sur notre satellite. À ce jour, seules trois superpuissances ont réussi : les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Récemment, deux puissances avaient tenté sans succès de se poser sur la Lune sans la présence d’hommes : le programme israélien SpaceIL a tenté d’y faire se poser le premier vol lunaire privé en avril dernier, et le Chandrayaan-2 indien a tenté de se poser près du pôle sud le mois dernier.
Un nouveau rover, l’avenir de l’exploration spatiale à distance ?
Lors d’une conférence au New Scientist Live, l’équipe de SpaceBit a présenté un petit rover lunaire, qui pour la première fois n’aura pas de roues (comme Opportunity ou Curiosity sur Mars), mais quatre jambes mécaniques. Le petit robot pesant 1 kilogramme embarquera à bord de Peregrine, l’alunisseur développé par Astrobotic, en juillet 2021.
Pour sa première mission, SpaceBit annonce que le petit robot parcourra près de 10 mètres après s’être séparé de Peregrine, et transmettra du contenu photo ou vidéo en HD vers notre planète pendant les dix jours de sa mission. Le PDG d’Astrobotic John Thornton a expliqué le choix excluant les roues au profit des « jambes », au cours de la conférence : « Les jambes seront plus adaptées à des terrains rocheux, escarpés, en substance tous les milieux où les roues se mettent à peiner. »
Si la prochaine mission n’embarquera qu’un seul rover, l’objectif est à long terme d’envoyer une flotte de ces robots afin d’explorer les zones souterraines creusées par la lave, quand la Lune avait une activité volcanique il y a des millions d’années — de ce fait, de déterminer si l’homme pourrait s’y installer.
Par Victor Chevet, le
Source: NewScientist
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