Pour la première fois dans l’Histoire, un robot a réalisé l’ablation d’un utérus. Il a été piloté en France par une équipe de chirurgiens très expérimentés. Malgré la réussite de l’opération et la sécurité apparente de la technique, sa généralisation risque de prendre du temps…
Cette nouvelle insolite nous vient du secteur de la médecine, et plus précisément du domaine très délicat de la chirurgie. Pour la première fois au monde, un robot a réalisé l’ablation d’un utérus. L’opération s’est déroulé au CHRU de Lille et a nécessité une équipe gynécologique du centre hospitalier, composée des professeurs Michel Cosson, Pierre Collinet et Jean-Philippe Lucot.
Ce type d’intervention chirurgicale s’appelle l’hystérectomie, c’est une épreuve traumatisante pour les femmes mais qui s’est répandue à notre époque. Elle permet en effet de répondre à différents problèmes gynécologiques. Il existe plusieurs techniques pour pratiquer cette ablation de l’utérus, chacune plus ou moins invasive : la voie abdominale, la voie cœlioscopique et la voie vaginale. C’est par cette dernière que le robot chirurgien, Da Vinci S, a effectué son opération. C’est aussi la moins risquée des trois parce qu’elle ne nécessite aucune incision, ne laisse pas de cicatrice visible et cause moins de douleurs aux patientes (généralement). Bien qu’idéale, cette méthode peut être compliquée par l’accès des voies naturelles.
L’utilisation de ce robot a repoussé ces limites en apportant aux chirurgiens une nouvelle dimension à l’intervention : une précision et une maniabilité jusque là inégalées. Da Vinci S est capable d’enregistrer des images en trois dimensions pour en percevoir le relief, il les génère en haute définition et grossies jusqu’à dix fois. Il est équipé de pinces robotisés à la pointe de la technologie. Bien entendu, le robot est supervisé par un chirurgien assis confortablement derrière un écran binoculaire, à quelques mètres de la patience.
La réussite de cette première mondiale devrait permettre de généraliser cette technique progressivement. Néanmoins le robot reste encore peu distribué en raison de son coût de fabrication de plus d’un million d’euros. Espérons que la recherche avance, diminue les coûts de fabrication des machines et poursuit sa voie vers une robotisation sécurisée du monde médical.
Par Alex Dobro, le
Source: Futura-sciences