Le confinement a des effets positifs sur la santé : non seulement il a permis d’éviter un nombre accru de malades et de morts dûs à la maladie, mais il a en plus permis de préserver, au moins pour un temps, la santé, en réduisant la pollution de l’air.
C’est un fait, la pollution de l’air est en baisse depuis le début du confinement. Selon une étude publiée par le Centre for Research on Energy and Clean Air (Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur, CREA), un organisme de recherche indépendant, 11 000 décès ont ainsi pu être évités.
En France, ce sont pas moins de 1 230 vies qui ont ainsi pu être épargnées. Cette qualité de l’air a également permis d’éviter de nombreuses crises d’asthme et de désengorger les hôpitaux pour ces urgences-là. Lauri Myllyvirta, chercheuse au CREA, explique : « Nous avons eu une énorme diminution de la consommation de charbon et de pétrole, une baisse inédite en Europe, ce sont les facteurs clés de la pollution de l’air sur le continent européen. C’est la raison de cette chute vertigineuse de la pollution. »
Cette baisse n’est toutefois pas le signe d’une victoire totale contre la pollution atmosphérique : même si les niveaux de dioxyde d’azote ont baissé de 40 % en avril, les taux de particules fines n’enregistrent qu’une baisse de 10 %. Selon Aymeric Agostini, chargé d’études et de communication chez Atmo BFC, association d’expertise de la qualité de l’air, la météo peut expliquer le manque de baisse des particules fines malgré l’arrêt des activités polluantes. « Avec des anticyclones et peu de vents comme cela a été le cas, ce que l’on émet ne peut pas être évacué. Les particules fines restent sur place, au-dessus de notre tête », explique-t-il à France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
Le confinement permet de sauver des vies, non seulement en évitant à la maladie de se propager, mais également en limitant drastiquement la pollution de l’air. Reste maintenant, après le déconfinement, à conserver ces bonnes habitudes. Milan a déjà sauté le pas, en annonçant l’un des projets les plus ambitieux en matière de réorganisation de la ville. Ainsi, les routes vont être redessinées pour être plus adaptées aux cyclistes et piétons.
Par Marine Guichard, le
Source: Le Monde
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