Un groupe de chercheurs de l’Université de Pékin vient de publier une étude démontrant qu’une exposition prolongée à des niveaux élevés de pollution avait des effets désastreux sur nos capacités cognitives. Effrayant.
La pollution a un impact désastreux sur nos capacités cognitives
Réalisée en Chine, cette étude se base sur les résultats de tests de logique réalisés auprès de 20 000 personnes et démontre que la pollution atmosphérique à un fort impact sur nos capacités de réflexion. S’il avait déjà été prouvé qu’une exposition prolongée à de forts niveaux de pollution réduisait l’espérance de vie et avait également un impact négatif sur le développement du cerveau des enfants, les chercheurs chinois précisent que ce phénomène s’aggrave avec le temps et touche surtout les hommes les moins instruits.
En comparant ces résultats aux données officielles sur la qualité de l’air fournies par le gouvernement chinois, les chercheurs ont constaté que les périodes de l’année où la pollution atmosphérique était la plus forte affectaient fortement les résultats des tests mathématiques et verbaux, et cet effet se trouvait encore renforcé dans les villes où la qualité de l’air était la plus mauvaise. Selon les auteurs de l’étude, cela pourrait rendre le traitement des maladies cérébrales touchant les personnes âgées encore plus complexe et coûteux.
98 % des grandes villes dans les pays en voie de développement présentent de hauts niveaux de pollution atmosphérique
Plus inquiétant encore, il semble que la pollution atmosphérique ait un impact sur les résultats de test verbaux et touche davantage les hommes que les femmes. Selon les scientifiques, si les habitants des grandes villes chinoises vivaient dans des zones conformes aux normes internationales en matière de pollution atmosphérique, les résultats qu’ils obtiendraient aux tests s’en trouveraient grandement améliorés, et ce changement serait d’autant plus important pour les hommes les moins instruits âgés de 64 ans ou plus.
Comme c’est le cas pour une grande partie des pays en développement, la Chine compte actuellement un grande nombre de villes frappées de plein fouet par la pollution atmosphérique. Toujours selon l’étude, 98 % des villes de plus de 100 000 habitants se trouvant dans les pays à faible/moyen revenu ne respectent pas les directives fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière de qualité de l’air.
Pour terminer, on rappelle qu’une autre étude réalisée par l’Health Effects Institute a démontré que 95 % des humains vivent dans des zones présentant des niveaux de pollution atmosphérique dangereux.
Par Yann Contegat, le
Source: Gurumed
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