Selon une étude de l’université de Finlande orientale, la consommation de poisson gras permet aux personnes ayant un mauvais métabolisme du glucose et souffrant de maladies coronariennes d’avoir une meilleure fonction cellulaire. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue scientifique Nutrition, Metabolism & Cardiovascular Diseases.
C’est quoi la fluidité des membranes cellulaires ?
Les cellules sont protégées par des membranes qui sont faites de lipides, de protéines et de glucides. La fluidité des membranes cellulaires, c’est la capacité des lipides à bouger dans la membrane. Elle peut influencer le fonctionnement des cellules et des protéines.
La fluidité des membranes cellulaires dépend de la longueur et de la saturation des acides gras. Les acides gras sont des parties des lipides. La saturation des acides gras, c’est le nombre de liaisons doubles entre les atomes de carbone. Plus il y a de liaisons doubles, moins les acides gras sont saturés et plus ils sont fluides.
La fluidité des membranes cellulaires peut être mesurée par un indicateur appelé indice lipophile. L’indice lipophile, c’est le rapport entre les acides gras saturés et les acides gras insaturés. Les acides gras insaturés sont plus fluides que les acides gras saturés. Plus l’indice lipophile est élevé, moins les membranes sont fluides.
La fluidité des membranes cellulaires est importante pour la santé car elle peut affecter le risque de maladies cardiovasculaires. En effet, une meilleure fluidité des membranes cellulaires est liée à un risque plus faible de maladies du cœur, ainsi qu’à une taille plus grande des particules de HDL. Les HDL sont des transporteurs de cholestérol qui aident à enlever le cholestérol du sang et à le ramener au foie. Les particules de HDL plus grandes sont plus protectrices que les particules de HDL plus petites.
Comment augmenter la fluidité des membranes cellulaires ?
Une façon d’augmenter la fluidité des membranes cellulaires est de manger du poisson gras (saumon, maquereau, anchois, sardine, hareng). Le poisson gras contient des acides gras oméga-3 à longue chaîne, des acides gras insaturés qui peuvent remplacer les acides gras saturés dans les lipides ou les membranes, diminuant ainsi l’indice lipophile.
La nouvelle étude de l’université de Finlande orientale a confirmé que manger du poisson gras diminue l’indice lipophile chez les personnes qui ont du mal à réguler leur taux de sucre ou qui ont des maladies du cœur. L’étude a été menée par Arja T. Lyytinen, Monira Yesmean, Suvi Manninen, Maria Lankinen, Monika Bhalke, Linda Fredrikson, Reijo T. Käkelä, Katariina Öörni et Ursula S. Schwab.
Elle a impliqué 112 hommes et femmes qui ont été répartis en quatre groupes pour une intervention alimentaire de 8 à 12 semaines : le groupe huile de cameline, le groupe poisson gras, le groupe poisson maigre et le groupe témoin. L’huile de cameline est une source d’acide alpha-linolénique, un acide gras oméga-3 essentiel dont on ne connaît pas les effets sur la fluidité des membranes.
Les résultats ont montré que manger quatre repas de poisson gras par semaine a diminué l’indice lipophile, ce qui indique une meilleure fluidité des membranes. Cette diminution de l’indice lipophile a été liée à une augmentation de la taille moyenne et de la concentration des particules de HDL plus grandes, ce qui indique un risque plus faible de maladies du cœur. Manger du poisson maigre ou de l’huile de cameline n’a pas eu d’effet sur l’indice lipophile.
Manger du poisson gras peut améliorer la santé des cellules en augmentant leur fluidité. Il est donc recommandé d’inclure du poisson gras dans son alimentation régulière, en respectant les recommandations nutritionnelles.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Sci tech daily
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