Renversant : des milliers de poissons-chats filmés en train d’escalader une cascade de 4 mètres

Dans le sud-ouest du Brésil, des chercheurs ont observé un ballet assez inattendu : des milliers de minuscules poissons-chats sautillant frénétiquement pour gravir une cascade de plusieurs mètres de haut.

Les folles cabrioles de Rhyacoglanis paranensis

Reconnaissable à sa peau orangée barrée de larges bandes sombres, le poisson-chat bourdon (Rhyacoglanis paranensis) ne dépasse pas 9 centimètres de long à l’âge adulte. Cette espèce, ainsi que les huit représentantes du genre Rhyacoglanis, évoluent dans des cours d’eau rapides, en faisant des créatures assez difficiles à étudier.

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Alertés par les autorités de l’État du Mato Grosso do Sul en début d’année dernière, des chercheurs se sont rendus au pied d’une cascade de la rivière Aquidauana lors de la saison des pluies suivante et ont observé un comportement inédit.

Se cachant dans des zones ombragées une grande partie de la journée, R. paranensis débutait son improbable escalade lorsque la lumière commençait à décliner. Si les regroupements les plus importants étaient observés sur les surfaces plus ou moins horizontales, des « cordées » importantes n’hésitaient pas à s’attaquer aux sections les plus verticales de la paroi de la cascade.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Fish Biology, la technique de grimpe employée impliquait le déploiement des nageoires pectorales et ventrales de ces petits poissons, des mouvements latéraux coordonnés du corps et de la queue, et un phénomène de succion qui leur permet de rester solidement accrochés aux surfaces lisses et glissantes.

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Un probable comportement reproductif

Bien que le mode de reproduction de R. paranensis reste assez obscur, cette remontée massive de la rivière, coïncidant avec les cycles de frai de nombreuses espèces de poissons locales, suggère des zones propices à la ponte plus en amont.

« Les observations ont révélé la présence de mâles et de femelles parmi les grimpeurs, pour la plupart des adultes matures », écrivent les chercheurs.

Au cours de cette expédition, l’équipe a également documenté un comportement de grimpe similaire, mais cette fois exclusivement nocturne, chez les espèces Ancistrus sp. et Hypostomus khimaera.

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