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Plus de 2 500 galaxies révélées : James-Webb signe l’une des plus profondes plongées cosmiques à ce jour

Image du télescope James Webb montrant des milliers de galaxies dans l’Univers lointain
L’Univers profond capté par James-Webb : une mosaïque de galaxies datant de l’aube cosmique – Source NASA

Ce vendredi 1er août, l’Agence spatiale européenne (ESA) a dévoilé l’image du mois du télescope spatial James-Webb. Digne successeur de Hubble, il revisite une région clé du ciel et révèle plus de 2 500 galaxies.

Une image fascinante pour explorer les premières ères de l’Univers

Des étoiles plein les yeux… et cette fois même des galaxies. Opérationnel depuis juin 2022, le télescope spatial James-Webb continue de nous émerveiller avec des images à couper le souffle. Celle du mois, révélée vendredi 1er août, apporte un regard neuf sur le champ ultra-profond de Hubble. Cette région céleste emblématique comprend près de 10 000 galaxies.

« Le résultat est une vue détaillée qui révèle des milliers de galaxies lointaines, dont certaines remontent aux premières périodes de l’histoire cosmique« , indique l’ESA. Cette zone de l’hémisphère sud avait été observée par Hubble entre septembre 2003 et janvier 2004.

En 2004, l’image du champ ultra-profond de Hubble était la plus profonde jamais obtenue de l’Univers. Désormais, en 2025, la version de Webb rivalise avec ce record. Elle révèle des galaxies cachées, jamais vues auparavant, et offre un nouveau regard sur la formation des structures cosmiques.

Mais pourquoi cette image est-elle si importante ? En effet, elle montre l’Univers tel qu’il était quelques centaines de millions d’années après le Big Bang. Autrement dit, regarder loin dans l’espace, c’est aussi regarder loin dans le temps. Ainsi, Webb devient une machine à remonter le temps scientifique. Elle est précieuse pour comprendre comment les premières galaxies se sont formées, organisées, puis ont évolué.

Des observations exceptionnelles grâce à la technologie infrarouge de Webb

La scène a été capturée avec trois filtres à courte longueur d’onde de l’instrument MIRI (Infrarouge moyen) de Webb. L’observation a duré près de 100 heures. C’est la plus longue observation extragalactique de Webb avec un seul filtre.

En effet, l’infrarouge permet de percer les poussières cosmiques. Ces poussières obscurcissent souvent les objets célestes en lumière visible. Grâce à cette technologie, Webb peut détecter des galaxies lointaines et très anciennes. Hubble n’en était pas capable.

Par conséquent, la durée d’observation exceptionnelle et la résolution élevée du télescope, même en infrarouge moyen, ont permis une avancée. Les chercheurs ont pu décrypter la structure de nombreuses galaxies. De plus, ils peuvent aussi étudier la distribution de leur lumière. Cela aide à mieux comprendre leur croissance, leur morphologie et leur évolution dynamique.

Autre atout : cette observation permet de cartographier les populations stellaires. Elle aide aussi à estimer les taux de formation d’étoiles dans les jeunes galaxies. Mieux encore, elle permet parfois de déceler la présence de trous noirs supermassifs en leur cœur.

En somme, James-Webb poursuit sa mission. Il sonde le passé lointain de l’Univers et apporte des réponses à des questions que l’on ne se posait même pas il y a vingt ans. Et peut-être, un jour, il révélera comment tout a vraiment commencé.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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