Les armes à feu jouets, surtout aux États-Unis, et parfois ailleurs, présentent un détail coloré : un embout orange vif à l’extrémité du canon. Ce petit ajout n’est pas seulement un choix esthétique, c’est une obligation légale. La suppression de cet élément peut être illégale dans certaines juridictions américaines.
Dans les années 1930, les armes à feu étaient considérées comme l’un des facteurs responsables de l’augmentation de l’agressivité chez les jeunes aux États-Unis. Cependant, l’idée de marquer ces jouets d’une manière distincte n’a pas pris forme immédiatement. Ce n’est que des décennies plus tard, sous l’impulsion des défenseurs de contrôle des armes à feu, que la législation a commencé à évoluer.
En 1992, une avancée significative a été faite aux États-Unis concernant la réglementation des armes jouets. Le ministère du Commerce américain a établi que toute arme jouet devait comporter un embout orange ou une couleur encore plus vive. Le texte précise également que ce bouchon doit être solidement fixé à l’extrémité du canon et intégré au design de l’arme. Des alternatives existent, comme des bandes orange vif de chaque côté du canon ou des armes jouets entièrement colorées.
La législation n’est pas uniforme aux États-Unis. Par exemple, la législation de New York prévoit des couleurs pour les jouets et les armes à feu. La réglementation est surtout destinée aux fabricants et vise à éviter toute confusion entre armes jouets et armes réelles. L’embout orange sert avant tout de signal visuel pour les forces de l’ordre et le public, dans un effort pour minimiser les incidents tragiques.
En Californie, l’enlèvement de la pointe orange est passible de sanctions sévères. En vertu du code pénal de cet État, la peine encourue peut aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et une amende de 1 000 dollars. Il est important de noter que cette réglementation ne s’applique pas à l’industrie du divertissement, ce qui permet aux armes à feu utilisées dans les films ou les séries télévisées de se passer de l’embout.
