Aller au contenu principal

Un couple découvre des pièces d’or Tudor estimées à 260 000 euros enterrées dans son jardin

« Un trésor fantastique »

Pièces d'or

Sous un simple parterre de fleurs, un couple britannique a mis au jour un trésor inattendu. Des pièces d’or frappées à l’effigie d’Henri VIII, dissimulées depuis près de cinq siècles, révèlent une histoire bien plus vaste qu’un simple coup de chance. Explications.

Une trouvaille dorée au fond du jardin

En creusant un trou pour un poteau de clôture dans son jardin du sud de l’Angleterre, un couple a vu briller sous la terre argileuse quelques disques ronds. Ce qui ressemblait à de vieux morceaux de métal s’est vite révélé être de véritables pièces d’or. En les rinçant, les portraits des souverains britanniques sont apparus, accompagnés d’inscriptions latines et même des initiales de deux épouses d’Henri VIII : K pour Catherine d’Aragon et I pour Jane Seymour.

La scène s’est déroulée en 2020 à Milford-on-Sea, dans le Hampshire. En poursuivant les fouilles, les découvreurs ont finalement exhumé 64 pièces au même endroit, selon David Guest, le commissaire-priseur chargé de la vente. Grâce au Portable Antiquities Scheme, un programme officiel invitant les particuliers à déclarer leurs découvertes archéologiques, les objets ont été expertisés.

En tout, 70 pièces ont été recensées, certaines en or, d’autres en argent, datées des années 1420 à 1530. Conservées dans un état exceptionnel, elles seront prochainement mises aux enchères à Zurich, avec une estimation dépassant 230 000 £ (environ 260 000 €).

Un trésor probablement caché par une église

Les analyses ont révélé que les pièces provenaient des règnes d’Henri VI, d’Édouard IV, d’Henri VII et surtout d’Henri VIII. Les archéologues estiment que le trésor a été enfoui vers la fin des années 1530, en pleine Réforme anglaise.

À cette époque, Henri VIII s’était autoproclamé chef de l’Église d’Angleterre après avoir rompu avec Rome, entraînant la dissolution des monastères et la confiscation de leurs richesses. Milford-on-Sea dépendait alors du prieuré de Christchurch, l’un des nombreux établissements religieux supprimés par le roi. Selon les spécialistes, il est probable que les moines aient enterré ce trésor pour le soustraire à la Couronne, sans jamais pouvoir le récupérer.

« Nous savons que certaines églises ont tenté de cacher leurs biens dans l’espoir de les préserver », a expliqué John Naylor, expert en numismatique au musée Ashmolean d’Oxford. À l’époque, cette somme (environ 26 livres sterling) représentait la valeur d’une maison de campagne, une fortune que peu d’Anglais avaient jamais vue.

Une capsule d’or au cœur d’un drame royal

Les pièces, portant les noms de quatre rois, deux reines et un cardinal, évoquent le tumulte du règne d’Henri VIII, dont la vie privée marqua durablement l’histoire britannique. Marié six fois, obsédé par la quête d’un héritier mâle, le souverain bouleversa la religion d’un pays tout entier. Les initiales gravées de Catherine d’Aragon et Jane Seymour rappellent à quel point la politique, la foi et les passions personnelles du monarque étaient entremêlées.

Cinq siècles plus tard, ce trésor sorti de terre témoigne d’un moment charnière de l’histoire anglaise : celui où, entre or, pouvoir et foi, un royaume tout entier changeait de visage.

Par ailleurs, des chasseurs de métaux découvrent un trésor unique vieux de 2 000 ans.

Par Cécile Breton, le

Source: ZME Science

Étiquettes: , , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *