Depuis le 1er janvier 2017, les communes n’ont plus le droit d’utiliser des pesticides pour entretenir les parcs, promenades et autres parterres placés le long de la voirie. Une avancée de taille qui permet de préserver la santé des citadins ainsi que de protéger l’environnement.
Depuis quelques jours, les espaces verts communaux ne sont plus exposés aux pesticides. Les parcs publics, promenades, forêts et parterres situés sur la voirie ne peuvent désormais plus être traités avec des produits phytosanitaires. Si 4 000 communes avaient déjà pris les devants, et ce, depuis septembre 2016, l’interdiction s’étend maintenant à toutes les communes. Cependant, certaines zones sont dispensées de cette interdiction comme les pistes d’aéroport et les autoroutes pour des « raisons de sécurité ».
Adoptée en juillet 2015 par l’Assemblée Nationale dans le cadre du vote de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, le gouvernement profite de cette nouvelle année pour appliquer l’interdiction à l’ensemble du territoire. Pour l’heure, la réglementation concerne l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics. Et celle-ci concernera dès le 1er janvier 2019 tous les particuliers possédant un jardin ou un potager.
Si tous les pesticides seront désormais interdits, le ministère de l’environnement a précisé lors de la mise en place de cette interdiction que « les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique, continueront d’être autorisés ». Les amateurs d’agriculture biologique, qu’il s’agisse des communes ou des particuliers, pourront donc continuer d’utiliser des champignons, des bactéries et des phéromones en quantité raisonnable pour s’occuper de leurs jardins/espaces verts.
A terme, l’objectif est de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires car la France est le deuxième plus gros consommateur en Europe avec plus de 66 659 tonnes vendues chaque année. Par le passé, le pays avait tenté de le réduire après le Grenelle de l’environnement en 2008 avec la mise en place du plan Ecophyto. Toutefois, ce plan n’a pas été une réussite car la consommation de pesticides a augmenté entre 2009 et 2013. Avec cette interdiction et celle de 2019, l’objectif de réduire de 50 % l’utilisation de pesticides est repoussé à 2025. Ses effets sur l’environnement et la santé seront bénéfiques, et ce, même si l’objectif n’est pas atteint.
Par Justine Manchuelle, le
Source: Sciences et Avenir
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