La peste noire est une pandémie qui a fait des ravages au milieu du XIVe siècle. L’Europe est l’un des continents les plus touchés. En effet, il a été estimé qu’un Européen sur trois a été victime de la peste noire qui, pour information, est causée par la bactérie Yersinia pestis. Celle-ci infecte d’abord les rats qui ensuite contaminent l’Homme par le biais de puces. La personne contaminée commence par avoir de la fièvre et des frissons mais son état s’aggrave vite et la mort survient au bout de 7 jours.
Une équipe internationale de chercheurs a fait une grande découverte
La peste noire a radicalement changé la vie des gens du monde entier. La vie sociale, économique et religieuse des survivants n’était plus pareille. Même si aujourd’hui il y a des traitements contre elle, il reste quelques zones d’ombre dans l’histoire. Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Ecology a été réalisée sur le vrai taux de mortalité en Europe.
Il y a quelques années, des études ont montré que la peste aurait tué environ la moitié de la population européenne. Mais une équipe de chercheurs dirigés par le groupe d’histoire et de science paléolithique de l’Institut Max Plack a confirmé une autre hypothèse. Les chercheurs ont trouvé un autre moyen d’étudier le taux de mortalité à l’époque. Pour être plus précis, ils ont analysé des échantillons de pollens de 261 sites, se trouvant dans 19 pays d’Europe.
Le but ici est d’étudier le changement des paysages et des activités agricoles entre 1250 et 1450 afin de mesurer l’impact de la peste noire sur ces dynamiques et sur les populations. Cette étude a montré que la mortalité était très élevée dans certaines régions européennes, tandis que d’autres régions n’étaient que très peu touchées par la peste noire. En ce sens que l’impact de la peste noire en Europe n’était pas aussi affreux et répandu comme les historiens l’ont estimé auparavant.
Pourquoi employer la palynologie ?
Les chercheurs ont utilisé l’étude des plantes et des pollens fossilisés pour faire une étude démographique suite à la peste noire. En effet, à l’époque préindustrielle, certains territoires dépendaient des travailleurs ruraux pour l’agriculture afin de construire des bâtiments.
Sur les 1 634 échantillons de pollens examinés, ils ont pu déterminer les plantes qui poussaient et même en quelle quantité. Alors, si l’agriculture avait stoppé ou si les mauvaises herbes avaient repris l’espace précédemment occupé par les activités humaines, le taux de mortalité était très élevé. En revanche, si l’agriculture avait continué dans la région, la peste noire n’y a pas fait de grands dégâts. Ce sont la Scandinavie, la France, la Grèce, le sud-ouest de l’Allemagne et le centre de l’Italie qui ont été les plus touchés. Mais l’Europe centrale et de l’Est, quelques zones de l’Europe de l’Ouest ont été épargnées, la croissance agricole s’y est poursuivie.
Certes, la découverte de l’agent Yersinia pestis qui est à l’origine de la peste noire a été un grand pas et a permis au monde entier de souffler. Néanmoins, les recherches sur l’impact démographique de cette pandémie ont été infructueuses. Mais les données sur les pollens recueillis par les chercheurs ont donné plus de précisions.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Independent
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