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Un pénis imprimé en 3D restaure les capacités érectiles de porcs et de lapins

Il pourrait prochainement être testé sur l'Homme

Lapin

Les troubles de la fonction sexuelle chez les hommes sont beaucoup plus fréquents qu’on le pense, et les différentes options de traitement ne sont pas aussi variées qu’on le croit. C’est pour cette raison que les scientifiques recherchent encore activement des solutions pour résoudre les problèmes érectiles. L’une de ces solutions se présente notamment sous la forme d’un implant imprimé en 3D.

L’impression en 3D au service de la médecine

L’impression en 3D peut sembler être une technologie plutôt banale, et pourtant, cela a eu un impact significatif dans de nombreux domaines, notamment dans le secteur de la médecine. De nos jours, ce procédé qui crée un objet tridimensionnel par la construction de couches successives de matière première permet de disposer de dispositifs médicaux sur mesure, comme des instruments chirurgicaux, des éléments de restaurations dentaires, des implants orthopédiques et crâniens, ou encore des organes artificiels. Dans une première mondiale, l’impression en 3D a même permis de produire une prothèse pénienne.

Il faut savoir que les implants péniens en soi ne sont pas nouveaux. Ce sont des dispositifs qui sont depuis longtemps utilisés pour résoudre des problèmes érectiles chez les hommes. Cependant, les implants péniens qui existent actuellement consistent généralement en des dispositifs qui sont implantés chirurgicalement à l’intérieur du pénis. Mais dans ce cas-ci, ce que les chercheurs de l’université de technologie du Sud de la Chine est plus complexe, puisqu’il ne s’agit pas d’un simple dispositif pour renforcer l’organe érectile, mais vraiment d’une prothèse qui imite et peut remplacer ledit organe.

Une prothèse pour mieux comprendre les troubles érectiles

En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature Biomedical Engineering, les chercheurs ont conçu un modèle de prothèse pénienne imprimée en 3D incluant le corps spongieux (qui entoure l’urètre), le gland (l’extrémité du pénis) et un corps caverneux biomimétique. Pour ce faire, ils ont utilisé un matériau hydrogel qui imite les tissus mous et qui permet au sang de circuler et de se dilater comme lors d’une érection naturelle. La dernière étape a été d’ensemencer les implants avec des cellules endothéliales (la paroi des vaisseaux sanguins) pour favoriser leur intégration aux tissus existants.

Notons que la version humaine de cette prothèse pénienne n’a pas été utilisée pour effectivement remplacer le pénis d’un patient humain. Au lieu de cela, elle va être utilisée pour étudier in vitro d’éventuels défauts et interventions liés aux troubles érectiles. Cela permettra à l’avenir d’étudier les propriétés et les défauts du fonctionnement normal du pénis sans analyse invasive sur des sujets humains et animaux. Quoi qu’il en soit, les chercheurs ont tout de même voulu tester l’efficacité de la prothèse si elle était effectivement implantée chez un patient.

Pour ce faire, ils ont créé des versions du modèle transposable chez des porcs et des lapins qui souffrent de troubles de l’érection. Dans l’ensemble, ces essais ont été couronnés de succès dans la mesure où, après seulement quelques semaines, les animaux ont pu s’accoupler et se reproduire. Avec les résultats qu’ils ont dernièrement obtenus au cours de leurs recherches, les chercheurs espèrent que cela pourra apporter de nouvelles solutions innovantes pour traiter les troubles de l’érection, des solutions qui incluent potentiellement l’usage de leur prothèse pénienne imprimée en 3D.

Par ailleurs, le venin de l’araignée-banane pourrait traiter les troubles de l’érection.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: ZME Science

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