Aller au contenu principal

Un mystère tenace : en 1953, une ville du Missouri a été terrorisée par des cobras

« Chaque fois que quelqu'un évoquait les cobras, j’avais des sueurs froides »

Cobra
— tb-photography / Shutterstock.com

Durant l’été 1953, la paisible ville américaine de Springfield a été victime d’une improbable « invasion » de cobras. Plusieurs décennies se sont écoulées avant que le mystère ne soit élucidé.

La « grande panique des cobras du Missouri »

La première observation d’un cobra errant est rapportée en août 1953. Dans la soirée du 15, Roland Parrish a aperçu un serpent à l’apparence exotique dans son jardin, qu’il a tué à coups de houe. Quelques jours plus tard, un résident du même quartier affirme que son chien en a débusqué un autre dans des buissons. L’analyse de la dépouille du premier révèle qu’il s’agissait d’un cobra indien (Naja naja), à la morsure mortelle.

À l’annonce de la nouvelle, la paranoïa s’empare rapidement de Springfield. Les mères ne laissent jouer leurs enfants à l’extérieur que si un adulte armé d’un outil de jardin les surveille, et la police locale organise des patrouilles régulières.

Une camionnette équipée d’un haut-parleur sillonne même les rues de la ville en diffusant de la musique traditionnelle indienne, dans l’espoir de faire sortir de leur cachette les reptiles, qu’un contingent de volontaires se tient prêt à occire à coups de pioche ou de houe. Les serpents réagissant aux vibrations, et non aux sons, cette entreprise s’avère bien vaine.

Début octobre, 11 cobras ont été tués, et un douzième capturé et remis au zoo de la ville. Si la vie reprend son cours à Springfield, il faudra attendre plus de trois décennies avant que les origines la « grande panique des cobras du Missouri » ne soient révélées.

Vengeance

En 1988, un certain Carl Barnett révèle qu’à l’âge de 14 ans, il avait conclu un accord avec Reo Mowrer, propriétaire d’une animalerie locale. L’adolescent devait lui ramener des serpents locaux, et recevait en échange des poissons tropicaux. Un jour d’août 1953, Barnett a découvert que l’une de ses « récompenses » n’avait pas survécu au trajet retour. Mowrer refusant de le dédommager, l’adolescent s’est rendu à l’arrière du magasin, et à ouvert plusieurs caisses en bois contenant des serpents.

« Je me suis dit : ‘Ce ne sont pas ceux que j’ai capturés, mais ils ont probablement la même valeur. Je vais donc les libérer et nous serons quittes‘ », a-t-il expliqué aux médias locaux. « Quand j’ai appris que des cobras avaient été aperçus dans des jardins proches de la boutique, j’ai réalisé ce que j’avais fait et j’étais terrorisé. Chaque fois que quelqu’un les évoquait, j’avais des sueurs froides. »

Si aucun de ses habitants n’a été mordu, et que l’espèce n’a pas proliféré, cet incident insolite a durablement marqué la ville de Springfield.

Pour aller plus loin, découvrez ces 10 serpents si venimeux qu’ils vous tueraient d’une seule morsure.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *