De récentes données publiées par le Réseau Ours Brun de l’Office français de la biodiversité révèlent que le nombre d’ours bruns dans les Pyrénées françaises est en augmentation.
Depuis plusieurs années, les ours bruns, aussi appelés Ursus arctos, vivant dans les Pyrénées françaises sont suivis de près par l’Office français de la biodiversité (OFB). Le 24 avril dernier, l’OFB a d’ailleurs publié les résultats des suivis effectués au cours de l’année 2019. Au total, 1 433 preuves de la présence de ces animaux ont été constatées dans les Pyrénées françaises, “soit une augmentation de 21 % par rapport à 2018 et de 59 % par rapport à 2017”, comme l’a rapporté l’OFB.
Les ours bruns ont été repérés et observés directement 40 fois dans cette région de l’Hexagone en 2019. Selon l’OFB, leur nombre est en augmentation par rapport aux deux années précédentes. Désormais, on y trouverait jusqu’à 52 ours bruns, soit 22 mâles et d’autres ours bruns dont le sexe n’a pas encore été rapporté. Il s’agit donc d’un “minimum de cinq portées composées de deux oursons”.
En outre, la hausse du nombre d’ours bruns signifie que l’aire totale de leur présence est en augmentation : elle est à présent de 10 400 km², “soit 40 % de plus qu’en 2018 et plus du double qu’en 2017”, comme l’a également rapporté l’OFB. Parmi eux, un ours du nom de Goiat représente à lui seul une augmentation de 2 000 km² de l’aire de leur présence. Aujourd’hui, les ours bruns vivent dans six départements français : les Pyrénées-Atlantiques, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne et l’Aude.
Face à cette augmentation, les associations de protection des ours, comme Pays de l’Ours – Adet ou encore Ferus, se réjouissent. « Ce cap des 50 ours représente une multiplication par dix de l’effectif par rapport à 1995, et montre toute l’efficacité du partenariat État-associations quand l’État prend ses responsabilités », ont expliqué ces deux associations dans un communiqué. Néanmoins, celles-ci ont également expliqué que ces 52 ours ne prouvent pas qu’il s’agit d’une “population viable”. Pour que cela soit le cas, il faudrait qu’elle soit composée d’au moins 50 ours en âge de procréer et “avec une bonne diversité génétique”. Des données tout à fait réalisables mais d’autres mises en liberté d’ours bruns, surtout de femelles, doivent donc encore être réalisées.
Par Cécile Breton, le
Source: Sciences et Avenir
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