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Le noyau de la Terre oscille mystérieusement tous les 8 ans et demi

Les entrailles de notre planète sont encore loin de nous avoir livré tous leurs secrets

noyau-terrestre
— Fabio Freitas e Silva / Shutterstock.com

L’observation d’étranges variations dans des mesures effectuées à la surface de notre planète a permis la mise en évidence d’oscillations périodiques dans les entrailles de la Terre.

Oscillations périodiques

Boule de fer solide et de nickel de 2 440 kilomètres de diamètre constituant le cœur même de notre planète, le noyau interne est entouré d’une couche de métal liquide en fusion de 2 260 kilomètres d’épaisseur : le noyau externe. Principale source du champ magnétique terrestre, ce dernier est situé sous les manteaux inférieur et supérieur, eux-mêmes surmontés par les croûtes océanique et terrestre.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Communications, des chercheurs ont calculé que l’axe de rotation du noyau interne était incliné de 0,17 degré par rapport à celui du manteau, soit une valeur bien inférieure aux précédentes estimations (environ 10 degrés), utilisées dans certains modèles géodynamiques. Selon l’équipe, l’angle d’inclinaison indique que le noyau interne de la Terre est plus dense dans l’hémisphère nord-ouest.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques se sont principalement appuyés sur le mouvement polaire et les infimes fluctuations de la durée du jour, influencées par un vaste éventail de facteurs (atmosphère, marées, mouvement des continents, fonte des glaciers…).

— Vadim Sadovski / Shutterstock.com

Il était supposé depuis les années 1980 qu’un léger désalignement noyau interne/manteau puisse être à l’origine d’oscillations périodiques (comparables aux mouvements d’une toupie perdant de la vitesse) toutes les décennies. Les données les plus récentes suggèrent qu’elles se produiraient tous les huit ans et demi.

Un champ magnétique potentiellement perturbé

Illustrant la différence d’état et de densité des noyaux interne et externe, de tels phénomènes pourraient affecter sensiblement la forme de ce dernier, ce qui se traduirait par une modification du mouvement des fluides et, par extension, du champ géomagnétique de notre planète.

Si le perfectionnement de nos instruments et techniques de mesure a contribué à d’importantes découvertes concernant la structure interne de notre planète, les auteurs de la nouvelle étude rappellent que davantage de recherches s’avéreront nécessaires pour obtenir une image complète.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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