Une nouvelle avancée vient d’être faite dans le monde de la médecine. Afin de traiter plus facilement un os cassé et favoriser la consolidation, des chercheurs ont créé un os artificiel réalisable facilement et à moindre coût grâce à l’impression 3D. Une telle prothèse permettrait ainsi de réparer un os mais également de réaliser des implants.
Quand un os est cassé, deux solutions s’offrent au blessé : soit il guérit grâce à un plâtre (comme 90% des personnes victimes chaque année d’une fracture), soit il y a des complications et il faut alors trouver une solution adaptée. Dans cette optique et pour alléger les traitements, les chercheurs planchent depuis plusieurs années sur un os artificiel qui permettrait aux blessés de réparer le tissu osseux de manière fiable. Si une première expérimentation, en 2008, avec une pâte injectable qui se change en matière solide avait porté ses fruits, une nouvelle découverte vient révolutionner le traitement des os cassés.
En septembre 2016, une équipe de chercheurs de l’Université de Chicago a révélé un os imprimable permettant de remplacer l’os ou sa partie manquante et de faciliter la régénération des tissus. Cette innovation a été rendue possible avec l’arrivée de l’impression 3D car la pièce en question est réalisée via ce procédé et en poudre hydroxyapatite, soit le principal minéral de l’os humain. Elle est donc faite sur mesure pour chaque patient, est flexible, robuste et synthétique. Les matériaux qui la composent font qu’elle ne peut être rejetée par le corps mais aussi qu’elle est réalisable en un temps record.
Il suffirait de 24 heures pour réaliser et imprimer l’os à implanter. L’avancée est d’autant plus étonnante que les premières expérimentations sont positives. Les chercheurs ont ainsi réalisés des tests sur des cellules et des animaux, le cas le plus impressionnant étant celui d’un macaque qui avait une partie du crâne fracturé. Un mois seulement après s’être fait implanté l’os artificiel, ses tissus se sont ressoudés.
Avec autant de qualités, l’impression en 3D d’os artificiels représente déjà la prochaine avancée du traitement des os fracturés. D’autant que ces os peuvent à la fois servir d’implants pour les victimes de fractures trop importantes mais aussi pour les os des enfants qui pourraient ainsi être ressoudés et continuer de grandir autour de la prothèse. Cependant, il va falloir attendre 2021 et les premières utilisations cliniques pour voir l’efficacité de cette innovation.
Par Justine Manchuelle, le
Source: We Demain
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