Les orques sont dotées d’une intelligence et d’une organisation sociale remarquables. Symboles de ces qualités exceptionnelles qui les élèvent au rang de superprédateurs, ces cétacés à dents sont capables de chasser de plusieurs manières différentes et astucieuses.
Créatures très évoluées et intelligentes, les épaulards sont répartis en ce qu’on appelle des écotypes, soit des genres de sous-classes au sein même de leur race animale, chacun présentant des différences assez nettes avec les autres. Au sein d’un écotype, les orques disposent par exemple de régimes alimentaires – et par conséquent, de techniques de chasse – distincts. Une constante revient cependant dans la plupart des méthodes de prédation de ces grands cétacés et témoigne d’un trait de caractère inhérent à l’espèce : la coopération.
LA VAGUE
Une des techniques de chasse des orques, pratiquée seulement par celles peuplant les eaux de l’Antarctique, consiste à se rassembler à plusieurs et à passer sous un bout de banquise pour créer une vague suffisamment puissante pour déstabiliser l’animal. Celui-ci tombe alors dans l’eau avant d’être dévoré par les redoutables prédateurs.
L’ACCOSTAGE
Une autre méthode consiste à prendre un élan suffisant, dans l’eau, pour sortir brusquement de l’océan et saisir un phoque resté sur la plage. Pratiqué par les épaulards qui peuplent les eaux du large de l’Argentine, ce procédé repose sur l’extrême précision des superprédateurs que sont les orques. Car un accostage trop lent empêche la capture de la proie et une arrivée trop rapide entraîne un échouage mortel du cétacé à dents.
L’ENCERCLEMENT
Proches génétiquement, les orques et les dauphins n’ont pourtant rien de deux espèces « amies » et les premiers chassent d’ailleurs volontiers les seconds. A cette occasion, les épaulards mettent en pratique une redoutable technique consistant à encercler un banc de dauphins pour s’en rapprocher de plus en plus. Une fois suffisamment près, un superprédateur de la horde se saisit d’une proie avant de réintégrer la formation, et ce, de manière répétée.
LE HARCÈLEMENT
Ce procédé est certainement l’un des plus impressionnants pratiqués par les orques pour attraper leur repas car il implique une proie exceptionnelle : le baleineau. Pour le chasser, les épaulards se livrent à un incroyable et funeste ballet dirigé par le plus redoutable des chefs d’orchestre : la matriarche orque. Sous son impulsion, les membres de la horde harcèlent la baleine et sa progéniture, indissociables jusqu’à maturité du petit cétacé. En isolant la mère et en maintenant le baleineau sous l’eau, les prédateurs l’épuisent jusqu’à ce qu’il se noie. Un spectacle aussi spectaculaire que déchirant.
LA CHASSE AUX POISSONS
Tout aussi sensationnelle malgré la plus petite taille des proies, la méthode impliquant la chasse des poissons est incroyable de complexité : elle nécessite tout d’abord de les traquer grâce un des atouts exceptionnels de l’orque : son sonar. Une fois repéré, le banc est alors regroupé par les épaulards qui génèrent alors des bulles et des sons pour contenir les poissons qui tenteraient de s’échapper. Dès lors, les cétacés tuent les proies en les frappant avec leur queue, avant de les dévorer.
Face à l’incroyable intelligence de ces animaux et aux larges différences qui existent entre les différents écotypes d’épaulards, certaines techniques de chasse demeurent peu observées et d’autres sont certainement encore à découvrir.
Par exemple, symbole des capacités évolutives des orques, l’un de ces superprédateurs en captivité a montré qu’il pouvait se saisir seul de son repas, en rusant. Il a ainsi régurgité un poisson précédemment mangé et attendu qu’un oiseau cède à ses instincts primaires. Le cétacé en a alors profité pour se saisir du volatile et en faire son repas.
Par l’incroyable complexité de leurs comportements et de leurs techniques de chasse, les orques montrent qu’elles figurent bien parmi les animaux les plus intelligents et évolués, socialement parlant, de la planète. Si ces majestueuses créatures marines vous intéressent, découvrez pourquoi elles ne devraient en aucun cas être gardées captives.