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Les tremblements de terre produisent des pépites d’or géantes, selon une nouvelle étude

Découverte en Australie à la fin du XIXe siècle, la plus grosse pesait 72 kilos

Pepites Or
— Yngstrom / Shutterstock.com

Tomber sur une pépite géante est le rêve de tout chercheur d’or. De nouvelles expériences menées par des scientifiques australiens suggèrent que leur formation serait étroitement liée à des « séismes électriques ».

Métal extraterrestre

Les scientifiques s’accordent sur l’origine extraterrestre de l’or. Vraisemblablement forgé par les réactions intenses se produisant lors des supernovas et les collisions d’étoiles à neutrons, qui le dispersent ensuite dans le cosmos, cet élément lourd se retrouve dans les disques poussiéreux à partir desquels se forment les planètes et peut également être convoyé par les météorites.

S’il se présente généralement sous la forme de petites paillettes sur Terre, en de rares occasions, des pépites de plusieurs dizaines de kilos que la science avait jusqu’à présent du mal à expliquer peuvent être trouvées.

« La théorie dominante prévoit que l’or précipite à partir de fluides chauds qui circulent à travers les failles de la croûte terrestre. Lorsqu’ils refroidissent ou subissent des changements chimiques, l’or peut être séparé, puis piégé dans des gisements de quartz », explique Chris Voisey, chercheur à l’université Monash et auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Geoscience.

Percer le secret des pépites d’or de dizaines de kilos

La concentration extrêmement faible d’or dans ces fluides expliquant difficilement à elle seule la formation de pépites géantes, Voisey et ses collègues se sont penchés sur un autre mécanisme. Le quartz étant un minéral piézoélectrique (il génère de l’électricité lorsqu’il est soumis à des contraintes mécaniques), l’équipe s’est demandé si un tel effet, induit par l’activité sismique, pouvait être à l’origine de l’agglutination des particules de ce métal précieux.

Pour tester cette idée, les chercheurs ont immergé des cristaux de quartz dans un liquide riche en or, puis ont utilisé un percuteur monté sur un puissant moteur pour simuler le type de stress mécanique généré par un tremblement de terre. L’analyse du résultat au microscope a révélé la présence de dépôts d’or à la surface du quartz stressé et d’agglomérats de nanoparticules.

Selon l’équipe, le quartz étant un excellent isolant électrique et l’or un excellent conducteur, les décharges piézoélectriques favoriseraient l’accumulation de ce métal précieux sur les « grains » déjà existants, conduisant finalement à la formation de pépites massives. « Le quartz se comporte comme une batterie naturelle où l’or est l’électrode », détaille Voisey. « Il est donc susceptible de s’accumuler au fil des événements sismiques. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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