De nos jours, plusieurs milliards d’animaux sont maltraités en France. Ils sont utilisés pour leur chair, leur peau, leur plumage ou leur pelage afin de satisfaire l’enseignement, le divertissement, ou encore l’expérimentation scientifique. Cependant, des associations se battent chaque jour pour limiter ou même interdire cette maltraitance. 26 ONG ont lancé un manifeste afin d’inscrire la condition animale dans le débat politique.
Les organisations non gouvernementales (ONG) ont formulé une trentaine de propositions sous le nom de AnimalPolitique avec un manifeste sous leurs bras. Les sujets abordés sont principalement l’interdiction de l’élevage en cage, le gavage, l’utilisation des animaux pour le divertissement et spectacle ou encore la corrida. Ces propositions sont bien évidemment à destination des candidats aux élections présidentielles et législatives.
Les animaux d’élevage sont ceux qui ressentent le plus de douleur. « La majorité d’entre eux sont élevés de manière intensive dans des conditions incompatibles avec leurs besoins physiologiques et comportementaux. » Les ONG mettent un point d’honneur à favoriser le plein-air et interdire les cages ainsi que les conditions incompatibles à leurs besoins. De plus, il faut limiter la durée des transports d’animaux et arrêter leurs exportations hors de l’Union européenne « pendant leur transport, les animaux ressentent stress et douleur, de manière exacerbée lors des trajets de longue durée ».
Les ONG ont aussi formulé des revendications à prendre au sérieux, comme l’abolition de la corrida, une pratique consistant à utiliser l’animal à des fins de divertissement. Malgré des libertés fondamentales établies par l’Organisation Mondiale de la santé animale (OIE) qui agit pour le bien-être des animaux, des commerces continuent à utiliser les animaux pour offrir au grand public du « divertissement ». Les ONG ont donc conseillé de prendre des mesures telles qu’ « interdire la capture des animaux sauvages dans leur milieu naturel et leur importation sur le territoire à des fins de divertissement. » ou « Mettre un terme à la présence et à l’utilisation d’animaux sauvages et domestiques dans les établissements et spectacles itinérants ou fixes. »
La population française est consciente des atrocités infligées aux animaux. Cependant, le savoir ne les empêche pas de s’en nourrir. Ce phénomène a été surnommé « le paradoxe de la viande » et répond à la dissonance cognitive, c’est-à-dire que dans l’inconscient collectif, il y a une contradiction entre notre mode de pensée et nos actions.
Par David Rudzki, le
Source: Le Monde
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