Capturé dans les eaux du Massachusetts, ce homard bleu électrique rarissime est désormais la vedette d’un centre scientifique, éveillant la curiosité du public et des chercheurs.

Un homard bleu électrique exceptionnel découvert dans les eaux du Massachusetts
Cet été, pendant les vances, Brad Myslinski, pêcheur de homards à bord du bateau Sophia & Emma, a fait une découverte rare dans les eaux de Salem, Massachusetts.

Il a capturé un homard américain (Homarus americanus) à la carapace bleu électrique. Cette variation génétique, extrêmement inhabituelle, est observée chez seulement un spécimen sur 200 millions, selon Sierra Munoz, coordinatrice au Centre des sciences marines du Nord-Est.
Conscient de l’importance de sa prise, le pêcheur a immédiatement contacté un professeur de sciences local. Celui-ci, intrigué par cette trouvaille, l’a orienté vers le Centre des sciences marines de Nahant.
Là, l’animal est devenu une véritable vedette. Nommé Neptune par des lycéens, il vit désormais dans un bassin tactile rocheux aux côtés de poissons, crabes, chabots et oursins verts.
Une mutation génétique rare responsable de la teinte spectaculaire de Neptune
La couleur unique de Neptune résulte d’une anomalie génétique très rare. Son organisme produit en effet une quantité excessive de crustacyanine.

Cette protéine est responsable de la teinte bleue ou brunâtre chez les crustacés. En trop grande quantité, elle provoque une teinte bleu électrique très vive. Ainsi, c’est cette mutation qui donne à Neptune son apparence étonnante.
Mis à part sa couleur inhabituelle, Neptune agit comme un homard classique. Il apprécie les moules, se réfugie volontiers sous les rochers, et adopte les mêmes comportements que ses congénères. Cette mutation ne modifie ni son comportement ni ses habitudes alimentaires, comme le confirment les experts du centre.
Une diversité de couleurs et une longévité fascinante chez les homards
En général, les homards américains arborent une teinte brun verdâtre, qui les aide à se camoufler dans leur habitat rocheux. Néanmoins, il arrive d’en rencontrer aux couleurs rares comme les homards calico, jaunes, albinos ou encore barbe à papa, comme celui découvert aux États-Unis en 2024.
Ces teintes singulières résultent toutes d’anomalies génétiques qui rendent chaque individu unique.
Neida Villanueva, doctorante à l’université de Northeastern, précise que ces variations génétiques attirent l’attention des biologistes marins. En effet, elles offrent une opportunité précieuse d’étudier la diversité génétique au sein d’une même espèce.

Au-delà de leur apparence étonnante, les homards américains sont connus pour leur longévité remarquable. Certains peuvent vivre jusqu’à 100 ans.
Cette capacité s’explique notamment par la présence d’une enzyme appelée télomérase, qui permet un renouvellement cellulaire continu. Grâce à cette enzyme, les homards disposent d’une résilience biologique exceptionnelle.
En fin de compte, la découverte de Neptune met en lumière la richesse du monde marin. Elle rappelle également l’importance de préserver la biodiversité. En étudiant ces spécimens rares, les scientifiques peuvent approfondir leur compréhension des écosystèmes marins et contribuer à leur protection.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Sciences, Animaux & Végétaux
se serais bien de laisser tranquille ces animaux dans leur habitat naturel, une belle photo, une belle vidéo et stop c’est déjà bien. Pourquoi ne pas mettre le pêcheur aussi dans un aquarium pour montrer au monde entier la tête du « vainqueur » ?
Bonjour Lydia, je comprends votre retour, après il faudra voir ce que prévoit de faire les scientifiques car les observations peuvent aussi être utile. Mais je comprends votre point de vue. Merci pour votre retour