Le variant Omicron s’est propagé dans le monde entier avec une vitesse spectaculaire. Pourtant, il semblerait que le sous-variant BA.2 de cette souche soit encore plus contagieux. Déjà présent dans 57 pays, le sous-variant semble avoir un meilleur échappement immunitaire et il semblerait également qu’il augmente considérablement la charge virale chez les non-vaccinés.
Une contagiosité majoritairement observée chez les non-vaccinés
Récemment, le variant Omicron du Covid-19 a été reconnu comme étant le virus qui s’est propagé le plus rapidement de l’histoire. En effet, ce variant a émergé il y a un peu plus de deux mois, et il représente déjà la quasi-totalité des infections au coronavirus dans le monde. Mais un sous-variant nommé BA.2 pourrait être encore plus transmissible que la version précédente, connue sous le nom de BA.1. L’OMS a confirmé que ce sous-variant est déjà présent dans au moins 57 pays, a rapporté 20 Minutes ; et au Danemark, il s’agit actuellement de la souche de coronavirus dominante.
Face à ce sous-variant extrêmement transmissible, les chercheurs de l’université de Copenhague et du ministère de la Santé danois ont mené une étude sur le virus. Les résultats préliminaires de l’étude – qui ont été prépubliés par les autorités sanitaires locales, mais qui n’ont pas encore été évalués par les pairs – ont montré que le BA.2 était 1,5 fois plus contagieux que le variant Omicron originel. L’étude a en effet montré que le BA.2 est plus contagieux que la souche originale BA.1 pour les individus de tout âge, et autant chez les personnes vaccinées que non vaccinées.
Cependant, il a également été observé que l’augmentation relative de la sensibilité à l’infection était significativement plus élevée chez les personnes vaccinées par rapport aux personnes non vaccinées, sans toutefois les rendre plus contagieuses. Selon les chercheurs, cela indique qu’en plus d’être plus transmissible, le sous-variant échappe encore mieux à la protection vaccinale comparé au variant originel. Quoi qu’il en soit, cela ne signifie nullement que la vaccination est inefficace, dans la mesure où ce sont essentiellement les personnes non vaccinées qui ont démontré une transmissibilité plus élevée face au sous-variant BA.2, a rapporté CNBC.
Une découverte peu inquiétante selon les chercheurs
De plus, une récente étude réalisée par les chercheurs britanniques a montré que le BA.2 ne semblait pas modifier le fonctionnement du vaccin par rapport à la souche Omicron d’origine. Une dose de rappel était efficace à 70 % pour prévenir la maladie symptomatique de BA.2, contre 63 % pour la souche Omicron d’origine, a rapporté WebMD. En ce qui concerne l’augmentation de la transmissibilité chez les individus non vaccinés, les chercheurs ont expliqué que cela pourrait être lié à une augmentation de la charge virale, dans la mesure où ce paramètre n’a pas changé chez les individus vaccinés et infectés par le sous-variant.
Étant donné les résultats de leur étude, les chercheurs pensent que ce sous-variant va se propager encore plus rapidement que son prédécesseur, surtout chez les enfants non vaccinés. Quoi qu’il en soit, les scientifiques et les autorités sanitaires danoises ne sont pas inquiets puisque l’infection au variant Omicron est généralement bénigne. De plus, les vaccins fournissent une protection efficace contre les maladies graves et les hospitalisations. D’ailleurs, face à cette situation, le Danemark s’apprête à lever toutes ses restrictions liées au Covid-19.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Sciences et avenir
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