Le variant Omicron s’est propagé très rapidement dans le monde entier, et cela pourrait ne pas concerner uniquement les humains, mais aussi les animaux. C’est notamment le cas aux États-Unis où le variant a été détecté chez un grand nombre de cerfs. Cela inquiète les scientifiques, notamment à cause d’éventuelles nouvelles mutations que cela pourrait induire.
Le variant Omicron détecté chez des cerfs
Actuellement, le variant Omicron est la souche dominante du Covid-19 dans le monde. Heureusement, ce variant extrêmement contagieux est moins virulent que ses prédécesseurs, et provoque moins de formes graves de la maladie. Si ce virus s’est ainsi propagé au sein de la population humaine, il semblerait que le variant ait également infecté des animaux sauvages. Plus précisément, il a été découvert que le variant Omicron est également en train de se répandre dans les colonies de cerfs à queue blanche de Staten Island, dans l’état de New York, aux États-Unis.
Dans le cadre d’une étude, les chercheurs de la Pennsylvania State University ont en effet identifié près de 20 cerfs infectés par le variant Omicron entre décembre 2021 et janvier 2022. « Nous avons démontré pour la première fois que le variant Omicron s’est également répandu dans les espèces animales sauvages », a déclaré le Dr Suresh Kuchipudi, auteur principal de l’étude, à ABC News. « Le fait que le débordement continue de se produire est assez préoccupant », a-t-il ajouté. Cette constatation a été faite après une collecte d’échantillons de sang et d’écouvillons nasaux chez 131 cerfs à queue blanche.
Selon les résultats de leur étude, prépubliés dans la revue BioRxiv, des anticorps spécifiques au Covid-19 ont été trouvés chez 15 % des cerfs. Cela constitue des preuves d’une infection antérieure au virus. Il a également été constaté que sur les 68 écouvillons nasaux collectés, des tests PCR ont révélé 7 cas positifs, et les séquençages ont révélé qu’il s’agissait du variant Omicron. Quant à savoir comment les cerfs ont été infectés par ce variant, les chercheurs ne le savent pas avec exactitude, mais ils sont certains que la transmission du virus à l’animal a impliqué les humains.
Une propagation source d’inquiétude et de curiosité
Si cette étude s’est focalisée sur Staten Island, il est fort probable que la propagation du variant Omicron chez les cerfs ne se limite pas à cet arrondissement de New York, et cela inquiète les scientifiques. Comme pour les cas précédents de propagation du Covid-19 chez les animaux sauvages, la crainte des scientifiques concerne la possibilité de mutation du virus chez les cerfs, ce qui pourrait contribuer à l’émergence d’un nouveau variant plus dangereux. Quoi qu’il en soit, il n’y a jusqu’à présent pas de preuves significatives qui indiquent que les animaux peuvent transmettre le Covid-19 aux humains.
Par ailleurs, si le cerf est le seul animal chez lequel on a identifié le variant Omicron jusqu’à présent, d’autres souches du Covid-19 ont déjà infecté d’autres espèces, dont des chiens, des chats, des gorilles, des lapins, des visons et bien d’autres encore. Notons que si l’attention des chercheurs s’est focalisée sur les cerfs, c’est parce que ces animaux sont largement répandus aux États-Unis. De plus, ils semblent particulièrement sensibles à l’infection au Covid-19 et ils côtoient de près les humains. Autrement dit, il s’agit d’un bon sujet pour étudier l’évolution du virus dans le règne animal.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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