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Au Texas, des chercheurs observent un oiseau qui ne « devrait » pas exister

La conséquence directe du changement climatique

oiseaux
Geai bleu (à gauche), hybride (au centre) et bigarré (à droite) — © Rob Hanson / Flickr – Brian Stokes / University of Texas at Austin – Mike Carlo / U.S. Fish and Wildlife Service Headquarters / Flickr

À l’heure où le changement climatique s’intensifie, un oiseau inhabituel, présentant le plumage typique du geai bleu et la silhouette de son cousin tropical, le geai bigarré, a fait son apparition dans les jardins texans.

Geai hybride

Alertés par une habitante de la banlieue de San Antonio, les chercheurs de l’université du Texas se sont rendus à son domicile dans l’optique d’en savoir plus sur cet étrange volatile. Après plusieurs essais infructueux, ils sont parvenus à l’attraper et à préléver un échantillon sanguin. Une fois bagué, l’animal a été relâché.

L’étude de sa morphologie et le séquençage génétique ont permis d’établir qu’il s’agissait d’un mâle, né d’une mère geai bleu (Cyanocitta cristata) et d’un père geai bigarré (Cyanocorax luxuosus). Si un tel hybride était né en captivité dans les années 1970, il s’agit du premier cas observé dans la nature.

On estime que les deux espèces se sont séparées il y a environ 7 millions d’années. Jusqu’à récemment, les geais bleus occupaient les forêts tempérées de l’est des États-Unis, tandis que les geais verts prospéraient dans les régions tropicales d’Amérique centrale.

Avec l’augmentation des températures mondiales, les premiers ont été contraints d’étendre leur aire de répartition vers l’ouest, et les seconds vers le nord, avec un point de convergence au niveau du sud du Texas.

Point de convergence des deux espèces — © Brian Stokes / University of Texas at Austin

Des cas amenés à se multiplier

Selon les auteurs de l’étude, publiée dans la revue Ecology & Evolution, il s’agirait actuellement de l’un des rares vertébrés sauvages dont l’hybridation résulte d’un chevauchement d’aires de répartition étroitement lié au changement climatique. Un scénario qui devrait devenir de plus en plus fréquent dans les décennies à venir.

Parmi les autres cas célèbres, le « grolar » ou « pizzly ». En raison de la diminution de la banquise, les ours polaires se retrouvent contraints de migrer vers les territoires de chasse historiques des grizzlys.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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