Une étude tend à prouver que les poissons sont chimiquement attirés par l’odeur des déchets plastiques. Cette découverte inquiétante expliquerait que les poissons soient de plus en plus nombreux à confondre le plastique avec de la véritable nourriture. Le Daily Geek Show vous explique tout sur les résultats de cette étude inédite.
Pourquoi les poissons sont attirés par le plastique ?
On pourrait penser les poissons stupides confondant un bout de plastique avec sa nourriture, mais c’est ici l’odeur chimique du plastique qui est mise en cause. Nos déchets plastiques qui se retrouvent en mer, sont souvent recouverts d’algues ou de bactéries.
« Ces formes de vie émettent des composés de soufre distinctifs, en particulier le sulfure de diméthyle, que de nombreux animaux marins utilisent pour localiser les zones biologiquement productives dans l’océan pour se nourrir » explique Matthew Savoca, le directeur de l’étude.
Dès lors, les poissons sont trompés par des odeurs qu’ils croient être sources de nourritures. Ceux-ci sont alors tentés de manger le plastique qu’ils prennent pour leurs proies.
Quelles sont les conséquences de cette découverte ?
L’étude de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA – Southwest Fisheries Science Center) a été menée en particulier sur des bancs d’anchois nordiques trouvés dans le Pacifique Nord. Mais l’équipe explique que ces résultats sont également valables pour de nombreuses autres espèces. Matthew Savoca précise que » les résultats sont pertinents pour les poissons partout dans le monde et pourraient également s’étendre aux poissons d’eau douce « .
» Le plus souvent, le poisson souffre d’effets néfastes du plastique ingéré, comprenant la malnutrition et l’insuffisance hépatique » précise l’étude. Les conséquences sont alors nombreuses : ralentissement de la croissance, baisse des capacités de mouvement, reproduction perturbée et limitée. L’écosystème marin pourrait donc en être totalement chamboulé.
Et cette nouvelle impacte également l’homme. En effet, de nombreux poissons qui ingurgitent du plastique par erreur, pourraient se retrouver dans nos assiettes. Cependant, les conséquences sur notre santé restent encore mal comprises. Une étude datant de 2014 estimait tout de même qu’un européen moyen consommant des fruits de mer ingère en moyenne 11 000 particules de plastique par an.
Cette étude nous éclaire sur la façon dont le plastique peut arriver dans nos assiettes. Finalement, comme un coup du sort, nos déchets plastiques que l’on sait mauvais pour la santé et pour la planète finissent dans nos bouches. Il nous faut dès à présent penser et agir différemment pour, à la fois limiter notre pollution plastique en mer mais également trouver des alternatives durables pour le remplacer au quotidien.
Par Precila Rambhunjun, le
Source: newscientist
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