C’est en tout cas les résultats trouvés par des chercheurs de l’université du Colorado. D’après ces derniers, cela est grandement dû au fait que cette zone de notre planète est principalement épargnée par l’activité humaine.
Un air presque parfait
À bord d’un bateau sillonnant le sud du globe, parti de Tasmanie en Australie et faisant route jusqu’en Antarctique, l’équipe de scientifiques américains a fait une découverte étonnante : l’air de l’océan Austral serait le plus pur au monde. Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de scientifiques de l’université, menée par le professeur Sonia Kreidenweis, a analysé l’air prélevé dans des échantillons.
Lors de cette campagne, du nom de SOCRATES, les scientifiques ont pu mesurer la composition en aérosols de la couche limite atmosphérique (cette partie de l’air située au-dessus de l’océan mais en dessous des nuages) de la zone. Ils y ont alors découvert un air presque parfait, dépourvu de toute particule d’aérosol. « Nous avons pu utiliser les bactéries présentes dans l’air au-dessus de l’océan Austral comme outil de diagnostic pour déduire les propriétés clés de la basse atmosphère », explique le chercheur et co-auteur de l’étude Thomas Hill dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Une agréable surprise quand on sait que la pollution de l’air est un fléau mondial, tant sur la santé que sur l’environnement et qui est responsable de la mort de 7 millions de personnes dans le monde chaque année, selon l’OMS.
L’Antarctique, une exception
Bien que la pollution de l’air soit causée par des aérosols, seulement 10 % de ces derniers sont produits par l’activité humaine. Le reste provenant de sources naturelles telles que les volcans, les poussières minérales, les pollens ou encore le sel de mer contenu dans les embruns d’océans (source ligair.fr). « Dans l’ensemble, cela suggère que l’océan Austral est l’un des rares endroits sur Terre à avoir été le moins touché par les activités anthropiques », analyse Thomas Hill.
Par ailleurs, cette étude démontre aussi que les particules en suspension dans l’air sont liées aux processus océaniques et confirme donc leur origine marine. La composition de ces aérosols vient aussi confirmer que ces derniers n’ont pas été transportés vers le sud par les vents, l’Antarctique en serait isolé et moins exposé.
L’Antarctique fait donc office d’exception en termes de pollution atmosphérique et d’un endroit qu’il faut continuer à épargner de toute activité humaine.
Pensez-vous que l’océan Austral peut continuer à être préservé des pollutions atmosphériques ?
Par Camille, le
Source: Earth.com
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