Le ministère de la Santé vient d’annoncer l’expérimentation de la carte vitale numérique dès cette année, dont l’usage devrait être généralisé à l’horizon 2021, ainsi que le lancement des e-prescriptions dès 2020. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ces futurs dispositifs.
Une carte vitale numérique pour simplifier la vie des utilisateurs
Utilisée par 59 millions de français, la carte vitale commencera à être remplacée d’ici 2 ans par l’application smartphone « apCV », mise au point par l’Assurance maladie en coopération avec le Groupement d’intérêt économique Sesam-Vitale. Cette dernière a été testée en fin de semaine dernière par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, dans le cadre d’une présentation concernant le virage numérique opéré par le secteur de la santé. L’expérimentation de cette e-carte vitale devrait débuter dès le troisième trimestre 2019 dans les départements du Rhône et des Alpes-Maritimes.
Très sécurisée, cette carte numérique sera proposée à l’ensemble des assurés sociaux à partir de 2021. Au cours d’une période de transition dont la durée n’est pas encore connue, l’application cohabitera avec la carte physique, lancée en avril 1998. Selon le Ministère de la Santé, cette e-carte vitale est destinée « à devenir l’outil d’identification et d’authentification des patients dans le système de santé ». La dématérialisation permettra notamment la mise à jour automatique des droits des assurés sans qu’ils aient besoin de se rendre dans une pharmacie ou une caisse d’Assurance Maladie.
Les prescriptions numériques pourraient être généralisées dès 2020
Permettant également à son utilisateur d’accéder à différents services, comme son compte Ameli et les services liés (sachant que l’accès à son dossier médical complet pourrait être envisagé dans le futur), l’ « apCV » ne représente que l’une des 26 propositions présentées par la ministre de la santé dans le cadre du virage numérique opéré par le secteur de la santé français. Quelques années après la mise en place du dossier médical personnel et des consultations médicales en ligne, celui-ci concernera également les prescriptions de médicaments, représentant environ 50 % des ordonnances.
L’expérimentation des prescriptions numériques débutera dans les mois qui viennent, en vue d’un début de généralisation dès l’année prochaine. Selon le ministère de la Santé, ce système permettra de « sécuriser le circuit de transmission de l’ordonnance et de favoriser la coordination entre les professionnels ». Ainsi, le patient accèdera facilement à ses ordonnances depuis son compte, et le pharmacien pourra recevoir directement dans sa boite mail l’e-ordonnance du médecin, ce qui lui permettra de préparer les médicaments dès la fin de la consultation.
Ce schéma s’étendra aux actes infirmiers et analyses biologiques à partir de 2021, puis aux soins de kinésithérapie dès l’année suivante.
Par Yann Contegat, le
Source: Le Parisien
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