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Une longue quête : après 15 ans de recherche, une troisième espèce de raie manta confirmée

L’envergure des plus grands spécimens atteint 6 mètres

Raie
Image d’illustration — JENG BO YUAN / Shutterstock.com

Elle était suspectée depuis plus d’une décennie. Des analyses ont récemment permis de confirmer l’existence d’une nouvelle espèce de raie manta, la troisième jamais décrite.

Mobula yarae

La nouvelle espèce a été baptisée Mobula yarae, d’après Yara, esprit aquatique issu de la mythologie indigène brésilienne. Évoluant dans les régions côtières et les estuaires de l’ouest de l’Atlantique, elle rejoint la raie manta océanique géante (Mobula birostris) et la raie manta de récif (Mobula alfredi).

Cette découverte est à mettre en grande partie au crédit d’Andrea Marshall, cofondatrice de la Marine Megafauna Foundation, qui avait mis en évidence en 2009 des différences morphologiques significatives indiquant qu’il n’existait non pas une, mais au moins deux espèces de raie manta.

Au cours des mois ayant suivi son grave anévrisme cérébral, survenu en 2024, ses collaborateurs ont finalisé l’article décrivant la troisième, ayant impliqué des comparaisons génétiques étroites.

En matière d’apparence, M. yarae se distingue de M. birostris par un motif dorsal en forme de « V » plutôt que de « T ». Contrairement aux deux autres espèces, elle ne présente pas de longues taches ventrales s’étendant jusqu’aux branchies, et la peau de sa face se révèle également plus claire. L’envergure des plus grands spécimens atteint 6 mètres.

Des espèces à protéger

Les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Environmental Biology of Fishes, espèrent que la confirmation de cette nouvelle espèce favorisera les efforts de conservation pour ces créatures fascinantes proches des requins, dont les populations sont en net déclin.

La raie manta océanique est aujourd’hui considérée comme en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature, tandis que la raie manta des récifs figure parmi les espèces vulnérables de sa liste rouge.

Il y a quelques années, des chercheurs avaient décrit un étrange « requin manta » qui parcourait lentement les océans à l’époque du Crétacé.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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