Bien qu’elles soient essentielles pour l’humanité, les cultures agricoles conventionnelles sont néfastes pour notre planète. L’espace nécessaire pour ces cultures entraîne une déforestation massive et continue. Une équipe de chercheurs allemands, italiens et israéliens a peut-être trouvé une solution à ce problème : produire des protéines à partir de dioxyde de carbone de l’air et de l’énergie solaire.
Comment ça marche ?
Des chercheurs ont trouvé comment produire de la nourriture et de l’électricité à partir de l’air. La production de nourriture à partir de l’air consiste à fabriquer des protéines monocellulaires à partir de levures, bactéries ou microalgues, alimentées en eau, en dioxyde de carbone et en nutriments comme le méthane, l’éthanol ou le sucre. Ces protéines sont ensuite utilisées pour produire un aliment riche en protéines.
Selon les scientifiques, cette méthode serait dix fois plus efficace que de planter des champs ordinaires. Les cultures agricoles conventionnelles entraînent une déforestation massive dans le monde. Dorian Leger de l’Institut Max Planck de physiologie moléculaire des plantes en Allemagne explique qu’un champ d’un hectare de terrain destiné à la culture de nourriture à partir de l’air permet de produire l’équivalent de dix hectares de soja. De cette façon, « les neuf autres hectares pourraient être rendus à la nature ».
Une méthode efficace
Outre la réduction de l’occupation du sol, la production de cette nourriture 2.0 a également l’avantage de ne pas nécessiter l’emploi d’engrais polluants et de pesticides nocifs. En outre, les protéines sont également produites en quelques heures, alors que cela prend plusieurs mois avec la culture conventionnelle. D’après les scientifiques, cette méthode permet de produire dix fois plus de protéines par rapport à la culture de soja, qui est la culture de base la plus riche en protéines au monde.
Ils indiquent que la fabrication de protéines à partir de l’air permet d’obtenir jusqu’à 10 000 calories et 1 500 grammes de protéines par mètre carré, par an. À titre de comparaison, la culture de soja permet d’obtenir jusqu’à 1 010 calories et 115 grammes de protéines par mètre carré par an, tandis que la culture de riz permet d’obtenir jusqu’à 1 450 calories et 31 grammes de protéines par mètre carré et par an.
« Pouvons-nous faire mieux que ce que les cultures peuvent faire après des millions d’années d’évolution et de reproduction ? Notre analyse indique que c’est possible », ont conclu les scientifiques dans leur étude.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: New Scientist
Étiquettes: air, électricité, nourriture
Catégories: Actualités, Écologie