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Alors que la NASA en parle, les complotistes en feu : cette comète venue d’ailleurs a déclenché une tempête d’hallucinations

Une comète interstellaire frôle Mars, la NASA communique, mais Internet s’enflamme. La comète 3I/ATLAS, troisième objet venu d’ailleurs jamais détecté, a traversé notre système solaire dans un silence officiel glaçant. De quoi faire exploser les théories les plus extravagantes.

Objet spatial en feu se dirigeant vers le Soleil dans l’espace profond.
Un objet en fusion fonce à toute allure vers le Soleil, laissant derrière lui une traînée incandescente – DailyGeekShow.com

Une comète interstellaire observée depuis Mars, un phénomène rare qui défie les instruments

Repérée pour la première fois en juillet, 3I/ATLAS a rapidement captivé les astronomes. Pourquoi ? Parce qu’elle ne vient pas de notre système solaire. En octobre, alors qu’elle frôlait Mars à 30 millions de kilomètres, plusieurs sondes de la NASA ont capturé ses images.

La sonde MAVEN, grâce à son filtre ultraviolet, a révélé une chevelure poussiéreuse, typique d’une comète en fusion. Le rover Persévérance, pourtant conçu pour fouiller le sol martien, a également capturé un cliché, flou mais authentique. Un exploit scientifique… mais aussi un prétexte parfait pour les complots.

Silence radio de la NASA : un terreau fertile pour les fantasmes les plus fous

Pendant plus d’un mois, rien. Aucune image officielle, aucune analyse publique. En cause : un shutdown historique du gouvernement américain. Mais ce vide a été rapidement comblé sur les réseaux sociaux.

Des théories virales ont fleuri : vaisseau extraterrestre ? Objet technologique camouflé ? Messages dissimulés ? La comète est devenue un objet de fantasmes global.

Lorsque la NASA a enfin parlé, la déclaration fut simple : « 3I/ATLAS est une comète, rien de plus ». Un message rationnel, presque trop sage face à l’emballement collectif.

Des espions robotiques traquent la comète jusqu’à l’arrière du Soleil

Le moment le plus critique ? Son passage près du Soleil, fin octobre. Invisible depuis la Terre, 3I/ATLAS aurait pu disparaître du radar. Mais plusieurs missions spatiales ont pris le relais : STEREO, SOHO et PUNCH.

Malgré l’éclat solaire, ces engins ont capturé le spectacle : une vapeur de glace immense, visible comme un feu d’artifice cosmique. Psyche et Lucy, deux autres missions lointaines, ont aussi repéré la comète à distance.

Ce ballet de sondes a permis de calculer avec précision la trajectoire de ce visiteur galactique, aujourd’hui en route pour quitter notre système solaire.

Dernier témoin du voyage : le télescope James Webb, pour percer les secrets d’un ancien système stellaire

Image composite ultraviolette sur fond noir. Un point lumineux faible à gauche identifie la comète 3I/ATLAS, tandis qu'une large zone très brillante à droite montre l'hydrogène de Mars. Une brume sombre relie les deux au centre.
Ce cliché composite en ultraviolet, capturé par la sonde MAVEN en orbite autour de Mars, illustre la répartition de l’hydrogène dans l’espace. À gauche, le point le moins lumineux signale la présence de la comète 3I/ATLAS. À droite, l’émission la plus intense correspond à l’atmosphère de Mars. La zone centrale, plus diffuse, met en évidence l’hydrogène circulant dans le milieu interplanétaire – Nasa

Tout n’est pas terminé. Le télescope spatial James Webb est en embuscade. Objectif : analyser la composition chimique de la comète grâce à sa vision infrarouge.

Selon la NASA, 3I/ATLAS est « une fenêtre vers l’histoire d’autres systèmes planétaires ». Un morceau de galaxie, vieux de milliards d’années, à portée de lentille. Une occasion unique pour la science… et une preuve que la réalité dépasse parfois la fiction.

Mais pour les complotistes, trop tard : la comète est déjà devenue une légende. Et la vérité ? Elle, continue de voyager dans le silence de l’espace.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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