Aller au contenu principal

Nabta Playa : cet intrigant monument circulaire construit des millénaires avant Stonehenge

Il s'agirait du plus ancien observatoire astronomique connu

Nabta Playa
Reconstitution de l’un des cercles de pierres orientées de Nabta Playa, dans les jardins du musée de la Nubie à Assouan — © Raymbetz / Wikimedia Commons

Construit des milliers d’années avant Stonehenge, et bien loin des côtes de l’Angleterre, le site préhistorique africain de Nabta Playa continue d’intriguer les archéologues.

Le « Stonehenge du Sahara »

Niché au cœur du désert de Nubie, dans le sud de l’Égypte, Nabta Playa avait été initialement identifié dans les années 1970. Au cours des décennies suivantes, les archéologues y ont découvert de nombreux foyers, artefacts et ossements de bétail datant du milieu du Néolithique, suggérant que les populations de la région l’occupaient pendant certaines périodes de l’année.

L’endroit est également connu pour abriter au moins trois structures mégalithiques circulaires, ce qui lui vaut le surnom de « Stonehenge du Sahara ». Ces assemblages concentriques se composent de plusieurs blocs de grès disposés autour d’une grande dalle rectangulaire centrale, orientée nord-sud.

On pense que Nabta Playa a été fondé il y a plus de sept millénaires par les Ru’at El Baquar, culte nomade d’adorateurs du bétail. Comme la guelta d’Archei (Tchad), il constituait un important point d’eau pour les éleveurs locaux et leurs bêtes.

Fragments de poteries néolithiques découverts à Nabta Playa — © Anthony Huan / Flickr

Observatoire astronomique ou mémorial ?

Il a été proposé que ses structures circulaires étaient utilisés pour suivre le mouvement du soleil et prédire l’arrivée des moussons. Ce qui en ferait le plus ancien observatoire astronomique connu, largement antérieur à Stonehenge (érigé il y a environ 5 000 ans).

« Voici la première tentative humaine d’établir un lien sérieux avec les cieux », concluait en 2020 J. McKim Malville, professeur émérite de sciences astrophysiques et planétaires à l’université du Colorado.

Une autre théorie veut que les pierres aient constitué des mémoriaux funéraires (aucun reste humain n’a été découvert sous celles-ci).

Quelle que soit leur véritable fonction, de tels ouvrages illustrent une nouvelle fois l’importance de l’Afrique du Nord sur le plan archéologique. Il faudra attendre environ 2 500 ans avant que les imposantes pyramides de Gizeh ne s’élèvent.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *