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Être médecin ne se limite pas à du savoir et des compétences, cela implique également de l’empathie, du tact et de bonnes capacités de communication. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont notamment mis en lumière la manière dont les paroles prononcées par des médecins peuvent affecter leurs patients.
L’importance de la communication
Dans la société humaine, le fait d’être direct, sans délicatesse et sans diplomatie est un trait très controversé. Alors que certains apprécient une telle manière de communiquer – y voyant un reflet d’un fort caractère, d’honnêteté et d’absence de confusion –, beaucoup d’autres y voient de l’impolitesse, un manque de savoir-faire en matière de communication et même de la méchanceté. En fait, lorsqu’il s’agit de communiquer avec les autres, l’essentiel c’est de savoir s’adapter correctement à chaque situation. S’il est parfois nécessaire de faire preuve de tact, être franc et direct peut aussi avoir ses avantages dans certains cas.
L’un des domaines dans lesquels il est très important de savoir faire preuve de sensibilité et de délicatesse, c’est celui de la santé. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les personnels médicaux, notamment les médecins. Dans une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’université A&M du Texas, aux États-Unis, il existe certains mots que les médecins ne devraient pas utiliser avec leurs patients. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Mayo Clinic Proceedings, l’utilisation de ces mots peut être préjudiciable aux patients et à leurs proches, ce qui va à l’encontre de la vocation médicale.
Quels mots les médecins doivent bannir de leur vocabulaire ?
Les chercheurs ont notamment expliqué que les patients gravement malades et leurs proches sont déjà confrontés à une souffrance émotionnelle intense. Ainsi, ils n’ont pas besoin de paroles inconsidérées qui pèseront encore plus sur leur moral, surtout de la part de leurs médecins. Ainsi, les scientifiques affirment que les cliniciens doivent s’engager autant que possible dans une communication compatissante dans le cadre du processus de traitement. Pour ce faire, ils ont identifié les « mots à ne jamais dire » qui ne devraient en aucun cas être prononcés, ainsi que des méthodes permettant aux cliniciens d’identifier leurs propres mots à ne jamais dire.
Parmi ces phrases à bannir de la bouche des médecins figurent des expressions et des mots évidents comme : « nous ne pouvons rien faire d’autre », « combat » ou « bataille » ; mais également certaines expressions qui sont considérées comme encourageantes, comme « tout ira bien ». Quant à savoir pourquoi l’usage de ces mots et expressions sont à prohiber, c’est parce que les personnes en situation de détresse sont à fleur de peau et qu’elles peuvent facilement avoir une interprétation erronée de ce que l’on dit. Par exemple, les chercheurs ont constaté que lorsque les médecins emploient le mot « combattre », les patients ont tendance à comprendre que cela implique que « la simple volonté peut vaincre la maladie ».
Ainsi, au lieu d’utiliser le mot « combattre », les chercheurs suggèrent plutôt la phrase suivante : « Nous affronterons cette maladie difficile ensemble. » Les chercheurs ont précisé que l’objectif n’est nullement de mentir aux patients, mais de s’adresser à ces derniers de manière plus adéquate afin de préserver au mieux leur équilibre émotionnel. Ils estiment également que la formation des médecins ne devrait pas se limiter à la médecine, mais devrait également inclure l’art de communiquer et d’interagir avec les autres. Par ailleurs, parviendrez-vous à faire un sans-faute sur la spécialité des médecins avec ce quiz ?